De violents combats entre soldats et rebelles se déroulaient lundi près de Damas et dans les provinces d'Idleb et d'Alep, au lendemain d'un appel de l'émissaire international Lakhdar Brahimi à un cessez-le-feu, selon une ONG syrienne. Après une rencontre avec M. Assad, M. Brahimi a appelé dimanche les belligérants à prendre "une décision unilatérale d'arrêter les hostilités à l'occasion de l'Aïd al-Adha et pour que cette trêve soit respectée à partir d'aujourd'hui ou de demain". Les experts sont très sceptiques sur la possibilité d'une trêve et les chances de l'instaurer dès cette semaine ont été jugées minimes par le numéro deux de la Ligue arabe Ahmad ben Hilli, alors que régime et rébellion semblent déterminés à se battre jusqu'au bout. Les forces du régime de Bachar al-Assad bombardaient à l'artillerie la localité de Harasta où sont retranchés les rebelles, près de la capitale syrienne, et tentaient de la prendre d'assaut, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'armée loyaliste, appuyée par les chars, cherchait dans le même temps à pénétrer dans la localité d'Artouz, également proche de Damas, a précisé cette ONG qui se base sur un important réseau de militants et de médecins sur place. Dans la province d'Idleb (nord-ouest), des combats avaient lieu près de la base militaire de Wadi Deif, assiégée depuis plusieurs jours par les rebelles qui tentent de la prendre, a poursuivi l'OSDH. Cette base est située à la périphérie est de la ville stratégique de Maaret al-Noomane bombardée depuis l'aube par les troupes du régime. La prise le 9 octobre de cette cité a permis aux rebelles de couper le principal axe routier utilisé par l'armée pour envoyer les renforts dans le Nord. Cet axe Damas-Alep permettait aussi d'acheminer des renforts dans la ville d'Alep, où des combats se poursuivaient dans les quartiers de Midane, Salaheddine et dans ceux de la vieille ville. Ces violences surviennent au lendemain d'une nouvelle journée sanglante au cours de laquelle 173 personnes au moins ont péri - 65 civils, 62 soldats et 46 rebelles-, selon l'ONG, le bilan des soldats tués devenant de plus en plus lourd ces dernières semaines.