Une ambiance de joie et de fête régnait vendredi dans les quartiers d'Alger et leurs ruelles, à l'occasion de la fête de l'Aïd el Adha, a constaté l'APS. Profitant d'un climat printanier malgré les quelques pluies matinales, les habitants d'Alger se sont rués, dès la fin de la prière de l'Aïd, vers leurs domiciles pour faire sortir les moutons du sacrifice et les égorger perpétuant ainsi le rite de Sidna Brahim Al Khalil et la Sunna du prophète Mohamed (QSSSL). Auparavant, les fidèles se sont rendus dans les mosquées pour la prière de l'Aïd el Adha. A la sortie de ces espaces religieux, c'était l'échange des v£ux, avant d'accomplir l'acte du sacrifice, à la grande joie des familles et leurs enfants. Cependant un grand nombre de citoyens ont préféré cette année immoler leurs moutons au niveau des abattoirs. Ainsi les abattoirs du quartier de Ruisseau et d'El Harrach ont connu une très grande effervescence ou un grand nombre de citoyens attendaient "impatiemment" leurs tours pour pouvoir immoler leurs moutons. "J'ai préféré immoler mon mouton dans cet abattoir par souci d'hygiène. Je voulais également éviter les désagréments provoqués par les odeurs provenant de la grillade de la tête du mouton", a indiqué Salim, rencontré au niveau de l'abattoir de Ruisseau. Même scénario au niveau de l'abattoir d'El Harrach, où un nombre important de citoyens attendaient leurs tours pour le même acte. "C'est la première fois que je vois un aussi grand nombre de citoyens, ramenant leurs moutons à l'abattoir. La plupart d'entre eux ne savent pas comment égorger leurs bêtes conformément au rite musulman", a souligné Karim, boucher, à l'abattoir d'El Harrach. Dans les rues de la Casbah d'Alger, Bélouizdad, Bab El Oued, Kouba, El Harrach et Hussein -Dey, une ambiance de fête familiale y régnait. Des jeunes s'affairaient à nettoyer, bénévolement ou moyennant une somme d'argent, les moutons qui venaient d'être sacrifiés. " On s'entraide pour égorger et dépecer le mouton mais pour la grillade de la tête du mouton on le fait pour 400 DA, je reconnais qu'on a beaucoup de clients car les gens n'aiment pas griller les têtes des moutons dans leurs domiciles", a confié le jeune Rezki rencontré dans le quartier de Bélouizdad. Par ailleurs, les rues peu peuplées ce vendredi matin offraient un très beau spectacle, on voyait ici et là des groupes de garçonnets et de fillettes tels des boutons de rose arborant leurs plus beaux habits de l'occasion. Pendant ce temps, d'autres citoyens faisaient leurs achats notamment dans les boulangeries, sortants avec des couffins remplis de baguettes de pains. Mais la vedette revient incontestablement aux vendeurs de jouets dont les magasins étaient ouverts tôt ce matin car c'est en ce jour "béni" qu'ils feront leurs plus grandes recettes. "J'ai vendu, tôt ce matin, beaucoup de jouets et de friandises dès l'ouverture de mon magasin. Beaucoup d'enfants se sont empressés pour acquérir leurs jouets préférés. C'est une chance pour moi, ma recette sera consistante ce soir", a indiqué Fatah qui gère un magasin dans un quartier d'Hussein-Dey.