L'Aid El Adha est un rite que chaque Algérien célèbre selon ses capacités. Il y a les nantis qui se permettent un mouton dépassant les 45.000 DA, il y a ceux qui font des caluls pas possibles pour contenter leurs enfants, et d'autres qui s'endettent pour ne pas déroger à la règle d'une part, et faire la joie de leurs bambins d'autre part. Mais la fête, en dehors du caractère religieux qu'il revêt, n'en demeure pas moins une aubaine pour les bouchers et sacrificateurs qui proposent leurs services en déplumant un peu plus les chefs de famille. A côté de cela, place à l'incivisme où bon nombre de citoyens, notamment ceux qui résident dans les cités, égorgent leurs moutons devant les immeubles ou aux abords des trottoirs en déversant les panses des bêtes sans donner le moindre coup de tuyau pour nettoyer les lieux, malgré les recommandations des services vétérinaires pour éviter les risques de contamination. En attendant, Net com aura du pain sur la planche. L'Aid El Adha est un rite que chaque Algérien célèbre selon ses capacités. Il y a les nantis qui se permettent un mouton dépassant les 45.000 DA, il y a ceux qui font des caluls pas possibles pour contenter leurs enfants, et d'autres qui s'endettent pour ne pas déroger à la règle d'une part, et faire la joie de leurs bambins d'autre part. Mais la fête, en dehors du caractère religieux qu'il revêt, n'en demeure pas moins une aubaine pour les bouchers et sacrificateurs qui proposent leurs services en déplumant un peu plus les chefs de famille. A côté de cela, place à l'incivisme où bon nombre de citoyens, notamment ceux qui résident dans les cités, égorgent leurs moutons devant les immeubles ou aux abords des trottoirs en déversant les panses des bêtes sans donner le moindre coup de tuyau pour nettoyer les lieux, malgré les recommandations des services vétérinaires pour éviter les risques de contamination. En attendant, Net com aura du pain sur la planche. Près de 35 millions d'Algériens ont célébré lundi dernier la fête de l'Aïd El Adha où le sacrifice d'un bélier marque l'attachement aux préceptes de la religion musulmane qui fait de la soumission d'Abraham à Allah une tradition inébranlable. Cette année même, quelque 2,5 millions d'ovins ont été achetés par les algériens pour célébrer, en famille et pendant plusieurs jours, le sacrifice d'Abraham. Celui-ci était sur le point d'immoler son fils (Ismaël, selon les versions) lorsque Dieu, ayant constaté son obéissance, a arrêté son bras et lui a donné un mouton à égorger à la place. Cette fête, également phénomène socioéconomique, vu le coût démesuré des ovins, constaté par de nombreux citoyens algériens, est en dépit de tous les obstacles qui empêchent sa réalisation, dont l'érosion du pouvoir d'achat, respectée par toutes les catégories sociales. C'est du moins le constat que nous avons pu faire en remarquant le nombre impressionnants des moutons égorgés lors de la première journée. Les enfants étaient tous à la joie de voir leurs moutons défiler dans la rue avant la fin de la prière de l'aïd. Conscients de la portée religieuse de la fête ? Non, ils ne l'étaient pas. Le plus important pour eux est d'avoir un mouton comme leurs semblables, peu importe le prix que doit débourser papa pour l'achat de cet ovin. Enfin, au grand plaisir des algériens, enfants et adultes, toutes les conditions s'y prêtaient pour que la fête se déroule dans les meilleures circonstances. Cependant, il n'en demeure pas moins que plusieurs phénomènes qu'il importe de citer prennent une grande ampleur pendant cette fête religieuse. En effet, si, pour les algériens, respecter le rite religieux en répondant à l'appel du devoir et en offrant un sacrifice est une obligation à laquelle ils ne faillissent point, plusieurs autres conditions pour le bon déroulement de cette fête font défaut. La liste est loin d'être exhaustive, partant des bouchers et des sacrificateurs occasionnels qui trouvent, chaque année, en cette fête une aubaine pour offrir leurs «services» aux ménages pour l'immolation du moutons, moyennant une rondelette somme d'argent, aux pères de familles qui se transforment, l'espace d'une fête, en d'occasionnels bouchers, au manque d'hygiène, aux problèmes de canalisations des quartiers bouchées juste après l'opération et bien d'autres faits qui sont à relever pendant la fête religieuse. A cet effet, un petit tour dans la capitale, en direction des quartiers populaires notamment, permet de mettre en lumière l'état de pagaille qui y règne. «Il est déplorable de constater que plusieurs individus transforment les trottoirs à proximité des bâtiments en un abattoir à ciel ouvert sans aucun respect des règles d'hygiène élémentaires », s'indigne, Rabia, une femme au foyer. Sa voisine, constatant l'état du quartier après l'immolation des moutons, crie contre le désordre et la saleté qui offrent un véritable tableau de désolation et reflètent le manque de civisme des citoyens. «La première règle dans notre religion c'est la propreté, or quand je constate des gens qui se prétendent musulmans salir les rues et rentrer tranquillement chez eux pour déguster les plats préparés par leur épouses, je me retrouve scandalisée», tonne cette quarantenaire. De son côté, Malek, boucher, désapprouve le fait que les quartiers populaires se transforment en un véritable abattoir à ciel ouvert dans lequel les enfants assistent, malgré leur jeune âge, à l'opération de l'abatage d'animaux. Pour ce trentenaire, ceux qui n'ont aucune idée de la manière dont on immole un mouton doivent faire appel au service d'un professionnel au lieu de torturer leur bête et de permettre aux enfants d'assister à un spectacle des plus horrifiants. Les clients de Malek sont nombreux. Ils lui font appel, lors de la première journée de l'aïd, pour égorger leur mouton. «J'exige la somme de 1.500 à 2.000 DA pour une opération d'une durée moyenne d'un quart d'heure. Ma tâche est uniquement d'égorger la bête et procéder à son dépiautage », dit-il. Et d'ajouter que sa fonction ne consiste nullement en l'éviscération du mouton et le dépeçage de la carcasse, taches restant à la charge des propriétaires pouvant, pourtant, accomplir cet acte au niveau de l'abattoir communal à un prix avantageux, en prime du contrôle vétérinaire. Pour conclure, il importe de noter que les conditions favorables devant accompagner l'accomplissement de cette obligation religieuse sont absentes du dictionnaire de plusieurs algériens. Enfin, il mérite de signaler que la culture de propreté fait défaut aux algériens et ce, malgré les campagnes de sensibilisation du ministère de la Santé qui ne cesse d'appeler à redoubler de vigilance et à respecter les principales règles d'hygiène. D. S. Près de 35 millions d'Algériens ont célébré lundi dernier la fête de l'Aïd El Adha où le sacrifice d'un bélier marque l'attachement aux préceptes de la religion musulmane qui fait de la soumission d'Abraham à Allah une tradition inébranlable. Cette année même, quelque 2,5 millions d'ovins ont été achetés par les algériens pour célébrer, en famille et pendant plusieurs jours, le sacrifice d'Abraham. Celui-ci était sur le point d'immoler son fils (Ismaël, selon les versions) lorsque Dieu, ayant constaté son obéissance, a arrêté son bras et lui a donné un mouton à égorger à la place. Cette fête, également phénomène socioéconomique, vu le coût démesuré des ovins, constaté par de nombreux citoyens algériens, est en dépit de tous les obstacles qui empêchent sa réalisation, dont l'érosion du pouvoir d'achat, respectée par toutes les catégories sociales. C'est du moins le constat que nous avons pu faire en remarquant le nombre impressionnants des moutons égorgés lors de la première journée. Les enfants étaient tous à la joie de voir leurs moutons défiler dans la rue avant la fin de la prière de l'aïd. Conscients de la portée religieuse de la fête ? Non, ils ne l'étaient pas. Le plus important pour eux est d'avoir un mouton comme leurs semblables, peu importe le prix que doit débourser papa pour l'achat de cet ovin. Enfin, au grand plaisir des algériens, enfants et adultes, toutes les conditions s'y prêtaient pour que la fête se déroule dans les meilleures circonstances. Cependant, il n'en demeure pas moins que plusieurs phénomènes qu'il importe de citer prennent une grande ampleur pendant cette fête religieuse. En effet, si, pour les algériens, respecter le rite religieux en répondant à l'appel du devoir et en offrant un sacrifice est une obligation à laquelle ils ne faillissent point, plusieurs autres conditions pour le bon déroulement de cette fête font défaut. La liste est loin d'être exhaustive, partant des bouchers et des sacrificateurs occasionnels qui trouvent, chaque année, en cette fête une aubaine pour offrir leurs «services» aux ménages pour l'immolation du moutons, moyennant une rondelette somme d'argent, aux pères de familles qui se transforment, l'espace d'une fête, en d'occasionnels bouchers, au manque d'hygiène, aux problèmes de canalisations des quartiers bouchées juste après l'opération et bien d'autres faits qui sont à relever pendant la fête religieuse. A cet effet, un petit tour dans la capitale, en direction des quartiers populaires notamment, permet de mettre en lumière l'état de pagaille qui y règne. «Il est déplorable de constater que plusieurs individus transforment les trottoirs à proximité des bâtiments en un abattoir à ciel ouvert sans aucun respect des règles d'hygiène élémentaires », s'indigne, Rabia, une femme au foyer. Sa voisine, constatant l'état du quartier après l'immolation des moutons, crie contre le désordre et la saleté qui offrent un véritable tableau de désolation et reflètent le manque de civisme des citoyens. «La première règle dans notre religion c'est la propreté, or quand je constate des gens qui se prétendent musulmans salir les rues et rentrer tranquillement chez eux pour déguster les plats préparés par leur épouses, je me retrouve scandalisée», tonne cette quarantenaire. De son côté, Malek, boucher, désapprouve le fait que les quartiers populaires se transforment en un véritable abattoir à ciel ouvert dans lequel les enfants assistent, malgré leur jeune âge, à l'opération de l'abatage d'animaux. Pour ce trentenaire, ceux qui n'ont aucune idée de la manière dont on immole un mouton doivent faire appel au service d'un professionnel au lieu de torturer leur bête et de permettre aux enfants d'assister à un spectacle des plus horrifiants. Les clients de Malek sont nombreux. Ils lui font appel, lors de la première journée de l'aïd, pour égorger leur mouton. «J'exige la somme de 1.500 à 2.000 DA pour une opération d'une durée moyenne d'un quart d'heure. Ma tâche est uniquement d'égorger la bête et procéder à son dépiautage », dit-il. Et d'ajouter que sa fonction ne consiste nullement en l'éviscération du mouton et le dépeçage de la carcasse, taches restant à la charge des propriétaires pouvant, pourtant, accomplir cet acte au niveau de l'abattoir communal à un prix avantageux, en prime du contrôle vétérinaire. Pour conclure, il importe de noter que les conditions favorables devant accompagner l'accomplissement de cette obligation religieuse sont absentes du dictionnaire de plusieurs algériens. Enfin, il mérite de signaler que la culture de propreté fait défaut aux algériens et ce, malgré les campagnes de sensibilisation du ministère de la Santé qui ne cesse d'appeler à redoubler de vigilance et à respecter les principales règles d'hygiène. D. S.