A un mois du double scrutin du 29 novembre, toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement des élections locales pour le renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilayas (APC et APW), auquel 52 partis politiques sont en lice, outre les candidats indépendants. Le gouvernement s'est engagé, à cet effet, à garantir la préparation matérielle et l'organisation du double scrutin et à soutenir davantage les futures Assemblées populaires communales (APC). Le gouvernement mobilisera "tous les moyens nécessaires" pour la réussite des élections, a assuré le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, car "la priorité des priorités" de son plan d'action consiste à "assurer un service public à la hauteur des attentes des citoyen", a-t-il fait valoir. Pour sa part, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a assuré que toutes les dispositions administratives et techniques ont été prises pour assurer le bon déroulement de la campagne électorale au titre des élections. A cet effet, 4.313 structures, dont 2.122 salles, 943 stades, 960 espaces publics et 287 autres infrastructures ont été dégagés pour les besoins de la campagne électorale, a-t-il précisé, ajoutant que 48.000 bureaux de vote dotés de deux urnes, seront mis à la disposition des électeurs pour le scrutin. Dans le même cadre, les membres des 69 sous-commissions locales réparties sur les circonscriptions électorales définies par l'ordonnance 12-01 de février 2012, sont prêts pour la mission, leur installation étant achevée le 4 octobre, selon le président de la Commission nationale de supervision de ces élections, Slimane Boudi. La Commission nationale de supervision du double scrutin a, quant à elle, été créée par la loi organique portant régime électoral, et ses 311 membres ont été désignés par le président de la République, conformément au décret présidentiel 12-321 du 31 août 2012. Installée officiellement le 24 septembre dernier, elle est constituée de 311 magistrats : 76 de la Cour suprême, 10 du Conseil d'Etat, 188 de Cours et 37 de tribunaux. Dans le même sillage, le nombre de listes des candidatures déposées au titre de ces élections a atteint, à l'expiration du délai réglementaire requis le 10 octobre dernier, 9.177 listes pour les APC et 615 pour les APW. Parmi ces listes, 8.383 ont été déposées par les 52 partis en lice et 179 par les indépendants pour les APC, alors que pour les APW, les partis ont déposé 615 listes et les indépendants 9 listes, a précisé le ministre de l'Intérieur. M. Ould Kablia a fait état, également, de 20.673.818 inscrits sur les listes électorales au 31 mars 2012, dont 520.128 nouveaux inscrits, tandis que le nombre de radiés de ces listes a atteint 230.107 personnes à la même date. Par ailleurs, la Commission nationale de surveillance des élections locales (CNSEL) a demandé lundi dernier l'utilisation d'un numéro d'identification unifié pour chaque parti et d'un bulletin unique pour toutes les listes dans les bureaux de vote le jour du scrutin. Les membres de la commission ont convenu de la nécessaire utilisation d'un numéro d'identification unifié pour chaque parti dans le classement, la publicité et le bulletin de vote, a précisé le président de la CNSEL, Mohamed Seddiki. Il a indiqué que les membres de la commission ont estimé nécessaire une révision à la baisse du taux d'élimination des élections locales, fixé à 7% car, a-t-il estimé, "il dessert certains partis et en exclut d'autres". Cette commission, composée d'un représentant de chacun des 52 partis candidats et d'un représentant des listes d'indépendants, a en outre souligné la nécessité de revoir le taux réservé aux femmes sur les listes électorales, et appelé aussi à remettre aux partis la liste du corps électoral sur CD. Pour la commission, le vote par procuration des corps constitués doit se faire uniquement dans leurs communes d'origine. La commission a également demandé que les encadreurs de l'opération électorale soient issus exclusivement du secteur de l'enseignement et appelé à l'ouverture d'une enquête sur "la vente de listes électorales" et la promulgation d'un texte de loi criminalisant cet acte. Pour le président de la CNSEL, "la crédibilité des élections est à l'épreuve" et les prochaines élections constituent "une opportunité pour redonner confiance aux citoyens dans le scrutin", faute de quoi cette confiance sera "perdue à jamais", a-t-il dit.