Un film documentaire sur la vie de l'homme de lettres et moudjahid le regretté Mohammed Idir Ait Amrane intitulé "Inhad ya ibn Amazigh" ("relève-toi fils d'Amazigh") sera bientôt en tournage, a annoncé à Tiaret son réalisateur. Le commissaire du festival du film Amazigh et directeur central au Haut-commissariat à l'amazighité (HCA), Assad Si El Hachemi, a indiqué à l'APS en marge de la Journée d'étude "regards croisés sur la chanson patriotique amazighe", organisée à la mémoire de cet écrivain, qu'il a entrepris la préparation du film après avoir contacté la famille du défunt littéraire qui dispose d'archives contenant un ensemble de ses photos et de ses œuvres littéraires et artistiques. Il a ajouté qu'il se lancera dans le tournage du film dans un proche avenir pour une durée de 8 mois afin qu'il soit prêt pour être présenté en avant-première le 1er novembre 2013. Ce travail cinématographique comprend des scènes de lieux où a vécu l'écrivain Ait Amrane notamment son village natal Tikidount Oucif à Tizi Ouzou, ainsi que la ville de Tiaret où il a grandi et a été enterré. Assad Si El Hachemi a indiqué que ce documentaire d'environ 45 minutes relate le parcours du romancier en abordant les diverses œuvres littéraires qui ont traité des combats héroïques et des luttes du peuple algérien dans la période du mouvement national et de la glorieuse révolution, ainsi que ses efforts pour promouvoir la langue amazighe qu'il utilisait dans ses écrits et ses traductions de plusieurs livres de l'arabe, du français et de l'anglais. A l'occasion de cette rencontre, un documentaire sur l'écrivain moudjahid a été projeté au CEM portant son nom. Mohamed Idir Ait Amrane est né en 1924 dans le village de Tikidount Oucif où il a passé son enfance. Il a poursuivi son cursus scolaire primaire, moyen et secondaire à Alger et Miliana (Ain Defla) et au lycée de Ben Aknoun (Alger) et fonda le groupe d'élèves adhérents au Parti du peuple algérien (PPA) en 1945. Il est également parmi les premiers membres de la cellule du Front de libération nationale. Il fut arrêté à Tiaret en 1956 par les colonisateurs français. En 1962, il a été élu député dans la première assemblée nationale constituante et a occupé ensuite plusieurs postes de responsabilités dont le responsable du Haut-commissariat à l'amazighité jusqu'à sa mort à Tiaret le 31 octobre 2004. Il a écrit de nombreux poèmes, des livres, des pièces théâtrales, des chants patriotiques interprétés par des chanteurs célèbres kabyles dont Lounis Ait Menguellat.