Une manifestation, organisée par les représentants du Front Polisario, s'est déroulée jeudi devant le siège de l'ambassade du Maroc à Londres, pour marquer la célébration du 2e anniversaire du démantèlement du camp de Gdeim Izik. Plusieurs associations britanniques, soutenant la cause sahraouie, à l'instar de Western Sahara Campaign et des étudiants britanniques sympathisants de la cause sahraouie, ont pris part à la manifestation, a constaté un journaliste de l'APS sur place. Les militants de la cause sahraouie et de la défense des droits de l'homme portaient drapeaux sahraouis et banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Maroc dehors, Maroc assassin", "Halte à la torture" ou "Sahara libre". "La Grande-Bretagne, pays des droits de l'homme par excellence continue, à l'instar d'autres pays occidentaux, de traiter économiquement avec le Maroc, alors que ce pays est interpelé continuellement sur la question des violations de droits de l'homme au Sahara occidental", a déclaré a l'APS, Ken Ritchie, président de l'association Western Sahara Campaign, au cours de ce rassemblement. "Le parlement britannique devrait se pencher sur ce qui se passe au Sahara occidental et condamner la violence comme il le fait lorsqu'il s'agit de la question syrienne", a-t-il dit. "Le Maroc ne prend pas au sérieux la résolution de l'ONU sur l'autodétermination du peuple sahraoui, alors que le référendum est la seule voie viable pour régler définitivement ce conflit", a-t-il encore ajouté. "Le Maroc sait qu'il doit négocier avec le Front Polisario pour l'autodétermination du peuple sahraoui et le plus tôt sera le mieux car de plus en plus la pression augmente sur l'occupant", a tenu à souligner M. Ritchie. Le représentant du Front Poliario au Royaume-Uni, Sidi Breika Brahim, a fait savoir que 24 citoyens sahraouis sont actuellement détenus dans les geôles marocaines en attente de jugement. Ces Sahraouis subissent quotidiennement des tortures dans un territoire placé sous la responsabilité des Nations unies. Le démantèlement du camp de Gdeim Izik est une illustration parfaite de la violence et des méthodes utilisées par les autorités marocaines pour réprimer une manifestation pacifique, a-t-il ajouté, affirmant qu'il y a une volonté manifeste du Maroc de nuire a ceux qui ont pris l'initiative de manifester pour exprimer leur aspiration à l'autodétermination.