Le président du comité directeur des JCC, M. Mohamed Médiouni a affirmé lundi que les 24èmes Journées cinématographiques de Carthage (JCC) ambitionnaient d'ouvrir de nouvelles perspectives au 7ème art dans le monde arabe et le continent africain notamment à la lumière des progrès enregistrés dans les effets numériques et audiovisuels qui ont révolutionné le processus de production et de distribution. Il a souligné dans une déclaration à l'APS que cet événement artistique international se proprosait de dynamiser et de développer le cinéma arabe et africain, appuyer les efforts des pionniers du 7ème art, encourager les jeunes talents en leur ouvrant de nouvelles perspectives et faire de l'image et du son un outil au service des questions décisives des peuples arabes et africains. M. Médiouni a mis l'accent sur les valeurs reflétaient par les JCC et visant à mettre en place un cinéma national dans tous les pays arabes et africains affirmant que les changements induits de la mondialisation et les progrès enregistrés dans les effets audiovisuels, numériques et techniques ont révolutionné le processus de production et de distribution. Il a relevé que le festival auquel participent des cinéastes offrait l'opportunité d'organiser des ateliers de travail au profit des producteurs et des ateliers d'appui aux projets des jeunes talents en donnant une plus grande visibilité à leurs oeuvres. M. Médiouni a indiqué par ailleurs que les JCC ont mis au point une nouvelle section appelée à devenir un rendez-vous régulier du festival et dédiée aux jeunes cinéastes professionnels arabes et africains et du monde entier, porteurs d'un potentiel et de projets. Il a souligné que ce forum est une occasion de repérer et d'accompagner les talents de demain et de leur offrir des conditions favorables pour partager des expériences, développer leurs projets, bénéficier de nouveaux circuits de diffusion. Les films projetés lors du festival n'ont aucun lien avec les systèmes politiques, ils sont retenus sur la base de critères de production et de réalisation, a-t-il expliqué. Afin de concrétiser ces principes, le cinéma malien a été distingué à travers le réalisateur Slimane Sisi, un des pionniers de la révolution cinématographique africaine qui a produit plusieurs films sur la lutte des peuples africains pour se libérer du colonialisme et du racisme et consacrer les valeurs universelles préservant la dignité de l'être humain. Les oeuvres de Slimane Sisi jettent la lumière sur les volets socioculturels des peuples du continent africain. Concernant le cinéma arabe, le directeur du festival de Carthage a indiqué que le cinéma et les cinéastes algériens seront honorés à l'occasion du 50eme anniversaire de l'indépendance de l'Algérie à travers la présentation des principales réalisations du septième art en Algérie et l'organisation de rencontres avec les professionnelles du cinéma (producteurs, réalisateurs et distributeurs), ainsi que des tables rondes sur le partenariat en matière de production. Le réalisateur égyptien Toufik Salah sera honoré pour ces oeuvres qui ont contribué à l'enrichissement du legs cinématographique arabe, dont "Darbe Al mahabil" (le chemin des fous) et "les rebelles". Un hommage sera également rendu au réalisateur tunisien Tayeb Al Wahichi.