Le spectacle d'ouverture du festival culturel national de théâtre amazigh, ouvert lundi soir à Batna, a révélé le talent très prometteur d'un jeune chorégraphe, Riad Beroual, en l'occurrence. Bien qu'interprété par de jeunes danseurs "débutants", le spectacle Ettahadi (Le défi) aura permis à Riad de remporter le défi de "communiquer" au public l'image d'une Algérie "racontée" avec toute la richesse symbolique des trois couleurs de l'emblème national. Pour le public, le mélodrame "Ettahadi" a révélé "un chorégraphe et un metteur en scène qui sera certainement un acquis" pour le théâtre algérien. Rencontré par l'APS, Riad Beroual a souligné que la chorégraphie est "un langage corporel universel qui transcende les langues et mérite d'être compris et apprécié"." J'ai fait de tous mes efforts pour faire d'Ettahadi un spectacle plein de mouvements, de musique et de chants sur fond de drame", dira-t-il. Les danses y sont "expressives et suggestives" rythmées par une musique puisée dans le répertoire universel avec, toutefois, "un cachet algérien", a ajouté le jeune chorégraphe. "Les spécialistes en chorégraphie sont peu nombreux en Algérie et l'écueil majeur qu'ils rencontrent est lié au manque de danseurs qualifiés ce qui, limite la capacité créative du chorégraphe", a-t-il expliqué. L'ambition de Riad (35 ans) est de constituer un ballet qui aura pour mission de ressusciter les anciennes danses folkloriques algériennes de toutes les régions du pays. Diplômé de l'Institut national des arts dramatiques et chorégraphiques d'Alger, Riad a monté plusieurs spectacles dont "El-badil" (l'alternative), Min Alouane Biladi (couleurs de mon pays) et Bouhayrat El-malaïka (le lac des anges).