Les violations répétées des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental ont été unanimement dénoncées samedi à Alger, lors de la 3ème conférence internationale d'Alger sur le thème "Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui". Le président de l'association italienne internationale de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Luciano Ardesi, a appelé à mettre fin aux "violations massives et répétées" des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental par les forces marocaines. Il a indiqué que son association ne ménageait aucun effort pour que le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui soit reconnu, soulignant avoir appelé le ministère italien des Affaires étrangères pour qu'ils plaident dans les instances internationales en faveur de l'indépendance des Sahraouis. M. Ardesi a affirmé que des missions d'observation dans les territoires occupés du Sahara Occidental avaient été organisées par son association, notamment, lors des procès de militants sahraouis. Toutefois, plusieurs observateurs italiens n'avaient pu assister à ces procès car refoulés par l'administration marocaine, a-t-il déploré, dénonçant par la même le blocus médiatique érigé par le royaume chérifien sur ce qui se passe dans les territoires sahraouis occupés. "Nous avons alerté notre gouvernement et notre ambassade à Rabat (Maroc) sur ces pratiques, leur demandant de protéger les observateurs", a-t-il dit à ce propos. Son compatriote M. Hugo Matzza de Bologna, membre de l'association "El Ouali" pour la résistance sahraouie, a déploré, quant à lui, le fait que des pays occidentaux, notamment européens, continuent à soutenir le Maroc, se mettant, ainsi, en contradiction avec le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'Onu. De son côté, M. David Onakayi Menge, militant des droits de l'homme en France, a condamné les "exactions" commises par les forces de sécurité marocaines contre le peuple sahraoui, dénonçant également la spoliation par le Maroc des richesses naturelles du Sahara Occidental avec la complicité de certains pays occidentaux et de multinationales. Pour le militant des droits de lÆhomme, le suédois Jan Stromdahl, il faut exiger des Nations Unies l'application "en urgence" des recommandations du Conseil de sécurité qui appellent à l'organisation d'un référendum d'autodétermination transparent et loyal, sous la supervision de l'Onu. Il a également appelé à proclamer le droit du peuple sahraoui à résister contre l'occupant marocain, "qui ne cesse de commettre des crimes contre un peuple qui n'aspire qu'à l'indépendance". Les travaux de deux jours de la 3e conférence internationale d'Alger consacrée aux "Droits des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui" a débuté samedi matin avec la participation de 300 personnes dont 120 étrangers et 40 militants des territoires occupés du Sahara Occidental. Cette conférence internationale se propose d'être une tribune pour reconnaître au peuple sahraoui le droit de résister à l'occupation illégale de son territoire par le Maroc", a indiqué le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), initiateur de l'événement en coordination avec l'ambassade sahraouie en Algérie.