Le film libanais "Tanoura Maxi", projeté mercredi soir en compétition des longs métrages dans le cadre de la sixième édition du Festival d'Oran du film arabe (FOFA), relate l'histoire d'un amour qui résiste aux guerres et aux crises. Réalisée en 2012 par Jo Bouaid, cette œuvre cinématographique décrit, dans un style poétique, une situation de tendances vers l'amour, le devoir, les sentiments et les règles régissant la société. Inspiré d'une histoire vraie, ce film raconte le départ de la famille Abi Ziyad en été 1982 de Beyrouth, pendant l'invasion israélienne, vers un village défendu par des hommes armés. Dans ce village situé au fond d'une vallée, un amour naît entre une fille et un jeune qui se prépare à devenir prêtre. Le film retrace les tensions qui éclatent après cette liaison et les obstacles que rencontrent les deux amoureux par le fait de leur appartenance à la gauche et à la droite. La guerre civile, d'une part, et la difficulté du mariage d'un prêtre et le regard de la société pour cette relation, d'autre part. Il aborde trois sortes d'amour : platonique, charnel et interdit par les tabous. Le film "Tanoura Maxi" est interprété en 95 minutes par les acteurs libanais Joy Karam, Chadi Ettini, Siham Haddad et Antonio Blaban. Le film "Tanoura Maxi" traduit un désir de retour à la référence de base du cinéma (producteur) ORAN - Le film libanais "Tanoura Maxi" traduit un désir de retour à la référence de base du cinéma, a déclaré mardi le producteur de ce film Nessar Semrani. Lors du débat ayant suivi la projection du film à la salle Maghreb dans le cadre de la compétition des longs métrages du Festival d'Oran du film arabe (FOFA), M. Semrani a souligné que la production "Tanoura Maxi" a été une initiative pour passer du cinéma commercial au cinéma de référence au sens le plus raffiné. Il a fait remarquer, dans ce sens, que le film comporte des scènes symboliques et des points d'interrogation qui caractérisent une oeuvre qui a un contenu laissant le public débattre les idées et les thèses proposées. "La créativité cinématographique exige un retour vers la réalisation de films basés sur une expression d'image et une harmonie musicale en plus d'un scénario complexe poussant le spectateur à plonger dans le fin fond des événements", a-t-il dit. Le producteur Nessar Semrani estime qu'on ne peut réaliser des films raffinés que si l'attention du public est captivée par une créativité et des scènes bien étudiées. Le film "Tanoura Maxi" repose sur plusieurs scènes et expressions silencieuses. Ce film libanais, réalisé cette année, est en lice parmi 13 autres longs métrages pour décrocher le prix "Wihr d'or" de la sixième édition du FOFA.