La commission internationale indépendante d'enquête sur la Syrie a plaidé pour une "solution politique négociée" au conflit syrien. Dans une mise à jour d'un rapport, qui couvre la période allant du 28 septembre dernier au 16 décembre en cours, les membres de la commission ont noté que les parties concernées en Syrie sont devenues "de plus en plus violentes et imprévisibles". Ils ont assuré qu'une "solution politique négociée qui réponde aux aspirations légitimes du peuple syrien est la seule voie pour parvenir une cessation immédiate de la violence". Créée en août 2011 par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU pour enquêter sur les violations en Syrie, la Commission, présidée par Paulo Sergio Pinheiro, a pu recueillir les témoignages de plus de 1.200 témoins et victimes. La commission a relevé également la façon dont les sites du patrimoine mondial ont été endommagés ou détruits, tout comme des quartiers entiers dans plusieurs grandes villes du pays. La présence d'hommes armés étrangers, dont certains ont des liens avec des groupes extrémistes, et la radicalisation de membres de l'opposition armée syrienne sont mises en évidence dans le rapport. Cinq millions de Syriens, dont un million de réfugiés dans les pays voisins, auront besoin d'une aide urgente durant le premier semestre de 2013, selon l'ONU. Au total, 525.000 Syriens ont fui les violences pour s'enregistrer comme réfugiés dans les pays voisins, soit sept fois de plus qu'il y a sept mois et des dizaines de milliers d'autres, non enregistrés, sont notamment en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Irak et en Egypte.