La troupe théâtrale de Tamanrasset "Sarkhat er'rokh" (Le cri de la scène) a ouvert samedi au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, les journées théâtrales du sud avec la pièce de théâtre "Odamone". Pendant une heure de temps, les quatre comédiens se sont déployés dans un décor riche en accessoires aux formes imaginaires, sous une lumière faible, reflétant une atmosphère lugubre fidèle à la thématique alarmante de cette histoire adaptée de l'oeuvre "Touqous wahchia" (Rites sauvages) de l'Irakien Kacem Matroud. La scène se déroule dans le cabinet d'une psychologue. Cette dernière traite un criminel déterminé à commettre d'autres crimes mais qui devient, par moment, raisonnable et sensible. Une situation confuse et difficile à cerner, créée dès les premières minutes de la pièce, marquée par un brouhaha, une contradiction dans les propos du patient, s'est poursuivie tout au long de la pièce avec d'autres délires, cris de colères, larmes et rires hystériques. Le jeu de scène des comédiens, leurs gestes et mouvements, étaient une image sincère de la bêtise humaine et montraient ce que l'homme pourrait faire de sa vie et celle de ses semblables quand il est noyé dans un océan d'égoïsme avec un sentiment de supériorité. D'expression arabe et targuie, le dialogue entre les deux principaux protagoniste (le criminel et la psychologue) était tel un combat entre deux personnes rivales, remporté par la raison et non la force. La sagesse a finit par vaincre la violence. Une dizaine de représentations sont au programme de la 5ème édition des journées théâtrales du sud. Huit wilayas participent à ces journées : Tamanrasset, Biskra, Laghouat, Bechar, Ouargla, Adrar, Tindouf et El Oued. Des ateliers de formation et des conférences sur des thématiques différentes en relation avec la pratique du 4ème art, sont prévus en marge de ces journées qui se poursuivront jusqu'à jeudi.