La prévention des facteurs de risque constitue un moyen efficace de lutte contre le diabète de l'enfant, a affirmé mercredi à Ain Temouchent le docteur Saâdeddine, de l'établissement public hospitalier (EPH) de Ben Badis (Sidi Bel Abbes). Ces facteurs de risque, a-t-il précisé, lors des 8èmes journées médico-chirurgicales régionales, sont ''la cause essentielle de l'apparition précoce de cette maladie chez l'enfant''. Il s'agit principalement de ''l'allaitement maternel qui prévient le diabète de type 1'', outre, le régime alimentaire et le mode de vie strict. Une étude a révélé, a-t-il encore ajouté, que cette pathologie dite ''silencieuse'', touche en Algérie de plus en plus des enfants en bas âge (0-4 ans) soit une prévalence de ''5,4 pour cent'', contre ''4,3 pour cent chez les 5-9 ans'' et '' 2,9 pour cent chez les 10-14 ans ''. A cette allure, cette incidence doublera d'ici 2020 en raison du ''retard du diagnostic'' et du ''désintéressement des parents''. Pour sa part, Mme Ait Ouhamou, médecin spécialiste à l'EPH de Bordj Menail (Boumerdès), a indiqué que ''seule une bonne prise en charge du diabète peut influer sur sa prévalence''. Se basant sur une étude effectuée, entre 1995 et 2010, au niveau de l'EHP sur 85 malades, âgés entre 5 et 15 ans, elle a mis l'accent sur ''l'importance de la prise en charge psychologique et des malades et de leurs parents'' pour l'appréhension du diabète. L'éducation du diabétique étant, également, très importante, car, a-t-elle précisé, ''il est important de le familiariser avec la maladie après une période d'observation''. Abordant le thème de ''la responsabilité sociale de la faculté de médecine'', le docteur Meguenni du CHU de Tlemcen, a mis l'accent sur la nécessité ''d'évaluer régulièrement les formations et les formateurs de médecine''. ''Cela, a-t-il tenu à préciser, pour être en adéquation avec les besoins de la société ''. Dans ce cadre, la faculté de médecine de Tlemcen, a-t-il ajouté, abritera, en Avril 2013, une rencontre des universités francophones de médecine pour débattre des moyens à mettre en œuvre pour évaluer ces actions de formation. Organisées par le syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), ces 8èmes journées s'insèrent, selon le président du syndicat Mohamed Yousfi, dans le cadre de la formation continue des médecins. Cette rencontre, a-t-il ajouté, se penchera, également, sur l'hypertension artérielle (HTA), les leucémies et les maladies émergentes et ré-émergentes. La prochaine journée nationale du SNPSSP sera organisée en novembre 2013 à Oran, a-t-il indiqué.