La page de l'habitat précaire dans la wilaya de Constantine "sera définitivement tournée à la fin de l'année 2013", a affirmé jeudi le wali de Constantine, en marge de l'opération de relogement de 750 familles qui résidaient dans le bidonville "Bessif". Rappelant que l'opération de relogement entamée jeudi sera poursuivie dans les prochains jours pour toucher plus de 800 autres familles, M. Noureddine Bedoui a déclaré à l'APS qu'à la fin de l'année en cours, "plus aucun bidonville ne subsistera dans la Cité des ponts". Les familles ainsi relogées s'ajoutent aux 3.000 autres familles ayant regagné leurs nouveaux logements depuis la relance du dossier de la résorption de l'habitat précaire (RHP) à Constantine, a-t-il souligné. Le chef de l'exécutif local a également rappelé l'adoption de la formule du contrat-programme en tant que démarche visant à venir à bout des sites précaires qui ceinturent l'antique Cirta et défigurent son panorama. Cette démarche, première expérience du genre en Algérie, est de nature à faire entourer les opérations de relogement de transparence et d'équité. Ces contrats programmes concernent près de 10.000 familles constantinoises recensées dans 65 sites de bidonvilles dans la wilaya. Le document RHP stipule que tout citoyen recensé parmi les habitants d'un bidonville appelé à disparaître, ouvre droit à un logement réalisé dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. L'opération, conduite selon cette nouvelle formule, a été lancée en décembre 2011 avec le relogement de 1.000 familles qui résidaient dans les chalets dits de la Sotraco, situés à Boudrâa-Salah, dans une zone de glissement. Ces chalets sont appelés à être rasés en même temps que trois bidonvilles limitrophes, en l'occurrence les baraquements des sites Ameziane, An-Nasr et Hattabia dont les habitants ont été transférés à Ali Mendjeli. En septembre 2012, le plus grand et le plus ancien bidonville de Constantine, "Fedj Errih" en l'occurrence, a été démoli après le relogement des 1.400 familles qui y résidaient.