Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Mohamed Charfi, a affirmé, samedi à Alger, devant les membres du syndicat national des magistrats (SNM) sa disposition pour un dialogue "profond et efficace" pour trouver des solutions "concrètes" aux problèmes du secteur de la justice. Dans une allocution prononcée à l'occasion de la réunion du conseil national du syndicat national des magistrats, le ministre s'est dit prêt pour "un dialogue profond , responsable et efficace pour trouver ensemble des solutions concrètes aux problèmes du secteur de la justice. Il a exprimé sa disponibilité à écouter "avec toute l'attention" que requiert la nature sociale de la question rappelant qu'il a été l'un des pionniers qui ont accompagné le syndicat dans ses premiers pas. La fonction de juger les autres "exige d'être, soi-même, une référence pour les justiciables afin qu'ils soient sereins lorsqu'ils décident de saisir la justice et qu'ils soient apaisés lorsque le jugement est rendu", a-t-il précisé. "Il ne s'agit pas pour le juge de satisfaire tout le monde, cela n'est pas à la portée de l'humain, mais de faire en sorte que son jugement transpire l'effort de recherche de la vérité et de la solution la plus juste", a poursuivi le ministre. M. Charfi a souligné que "cet effort est le seul à même d'instaurer la confiance des justiciables en leur magistrature". Malgré les efforts de l'Etat, le juge vit aujourd'hui des contraintes matérielles, sociales et autres qui sont de véritables chapes qui lestent et entravent ceux qui veulent s'élever vers les hauteurs de leur noble sacerdoce" appelant les juges à se libérer de toute autre préoccupation que celle de conférer à sa décision la qualité nécessaire pour une décision de justice. Le premier challenge pour notre magistrature est de mériter la confiance du citoyen par la qualité de leur jugement, a affirmé M. Charfi soulignent que les membres du pouvoir judiciaires sont convaincus que la corruption et l'incompétence, l'immoralité et la perversion ne sont pas et ne seront pas une fatalité au pays du million de chahid. Le syndicat national des magistrats (SNM) a affirmé samedi l'importance de consacrer l'indépendance de la magistrature en soulevant les préoccupations socioprofessionnelles des magistrats. Il a à ce propos, estimé nécessaire d'"éloigner le pouvoir exécutif représenté en la personne du ministre de la justice du conseil supérieur de la magistrature". Le SNM a suggéré également, la désignation du premier président de la Cour suprême vice-président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) "en concrétisation du principe d'indépendance de la justice et en application des critères mondiaux en la matière".