La visite du président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy jeudi à Alger, marquera un nouveau bond dans le renforcement des relations algéro-espagnoles, avec notamment la tenue de la 5e Réunion de haut niveau entre les deux pays. Les relations algéro-espagnoles ont enregistré des progrès dans différents domaines au cours des dix dernières années, à commencer par la signature du Traité d'amitié, de bon-voisinage et de coopération, en octobre 2002 à Madrid. Ainsi, la visite de M. Rajoy, la première du genre en Algérie depuis son investiture à la tête du gouvernement espagnol, se veut un nouveau jalon dans la consolidation et l'élargissement de ces relations, tant sur le plan politique que sur le plan économique. Cette cinquième réunion de haut niveau algéro-espagnole, qui sera co-présidée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika avec M. Rajoy, sera notamment sanctionnée par la signature de plusieurs accords de coopération, ce qui permettra de renforcer davantage les relations bilatérales entre les deux pays. La précédente réunion de haut niveau tenue en janvier 2010 à Madrid, co-présidée par le président Bouteflika, avec le président du gouvernement espagnol de l'époque, José Luis Rodriguez Zapatero, avait permis de procéder à un examen exhaustif des relations bilatérales et des perspectives de leur développement dans les différents domaines. Il est donc, attendu de ce 5e Sommet algéro-espagnol de donner une impulsion nouvelle à la coopération bilatérale dans tous les domaines, notamment la promotion de l'investissement productif et le développement du partenariat. Lors de la visite du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à Madrid en septembre dernier, les deux pays avaient souligné avec satisfaction les avancées notables enregistrées tant au plan de la densification du dialogue politique bilatéral qu'au niveau de la coopération économique et commerciale. Les deux parties avaient abordé, à cet effet, les possibilités d'intensification de la coopération et son élargissement à de nouveaux secteurs tels que l'habitat, les transports, les énergies renouvelables et le tourisme. L'Espagne a affiché sa volonté d'élever au "plus haut niveau" les relations avec l'Algérie, à l'occasion de la visite effectuée en novembre dernier à Alger, par le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Gonzalez de Benito. Ce dernier avait souligné que l'Algérie était "un partenaire stratégique pour l'Espagne", saluant les "relations bilatérales excellentes" entre les deux pays, en exprimant son souhait de voir "davantage" d'efforts déployés pour "élever ces liens au niveau le plus haut". Dans le même sillage, à la veille de la visite de M. Rajoy, l'ambassadeur de l'Espagne à Alger, Gabriel Busquets a souligné mardi que le bilan des relations algéro-espagnoles est "très positif" depuis la signature du Traité d'amitié, de coopération et de bon voisinage, caractérisé par "la continuité" et "l'intensité". "Nos relations s'inscrivent dans la continuité et je ne crois pas qu'il y ait un autre pays avec lequel il y a une telle intensité dans les relations" a-t-il relevé, ajoutant que, pour l'Espagne, l'Algérie "est un partenaire non seulement incontournable mais nécessaire et indispensable", également, sur les questions régionales et internationales. Dans ce contexte, l'Espagne avait rappelé, lors de la précédente réunion bilatérale de haut niveau, avoir un "engagement actif" pour le règlement négocié du conflit du Sahara occidental, "qui permette l'exercice du droit à l'autodétermination, et assumer un rôle solidaire à l'égard de la situation humanitaire de la population sahraouie réfugiée". Elle avait, alors, mis l'accent sur l'importance de "parvenir à progresser dans la voie d'une solution dans le cadre des Nations unies". Le président du gouvernement espagnol sera accompagné de plusieurs ministres, à savoir celui des Affaires étrangères, de l'Intérieur, du Commerce, de l'Industrie et de l'Energie, de l'Education, la Culture et le sport et du secrétaire d'Etat au commerce. La visite jeudi de M. Rajoy en Algérie "permettra d'examiner l'état des relations bilatérales et les moyens de les développer davantage dans l'intérêt mutuel des deux pays", a affirmé la Présidence de la République dans un communiqué publié la veille. "Au cours de leurs entretiens, les deux parties aborderont un certain nombre de questions de l'actualité régionale et internationale d'intérêt commun", a-t-on précisé.