Des dirigeants arabes ont appelé lundi soir au renforcement des échanges commerciaux et à la création d'un marché commun arabe à l'ouverture du sommet économique arabe à Ryadh. "Nous devons instaurer un marché commun arabe", a déclaré le président égyptien Mohamed Morsi dans un discours, appelant les Arabes à "suivre l'exemple d'autres blocs régionaux qui ont réalisé la complémentarité économique en dépit des différences entre leurs peuples", contrairement aux Arabes unis, selon lui, par la religion et la langue. Le prince héritier saoudien Salmane Ben Abdel Aziz, qui représentait le roi Abdallah, 89 ans, à ce sommet, a souligné lui aussi les défis économiques et sociaux des pays arabes. "Les problèmes urgents de développement auxquels font face nos pays sont très difficiles, notamment la pauvreté, le chômage et les maladies, et il est nécessaire de déployer des efforts pour les éradiquer", a-t-il dit. Il a également déploré que le niveau des échanges commerciaux entre les pays arabes "ne soit pas à la hauteur de nos ambitions", appelant à augmenter les investissements inter-arabes. Le sommet doit notamment débattre des moyens de lever les obstacles entravant les investissements inter-arabes. Pour sa part, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe pour les affaires économiques, Mohammed al-Tuwaijri, avait reconnu que "les législations en vigueur dans les pays arabes font fuir les investissements". Le commerce inter-arabe ne constitue pas plus de 10% du total des échanges commerciaux des pays arabes.