Plus de 80 entreprises italiennes ont participé mardi à Alger à une rencontre sur le partenariat dans le secteur du bâtiment dans l'objectif de conclure des accords de partenariat avec les entreprises algériennes. Au menu de cette rencontre, des entretiens d'affaires sont programmés entre participants italiens et les principaux acteurs publics algériens dans le domaine de la construction notamment les entreprises de la SGP INDJAB, afin de créer des joint-ventures selon la règle de 51/49% du capital, avec transfert de technologie. Cette réunion, organisée par l'Association des entreprises de construction italienne (ANCE) et l'Agence italienne chargée de l'internationalisation des entreprises italiennes (ICE), vise à concrétiser le protocole d'accord signé décembre 2012 par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Abdelmadjid Tebboune et le vice ministre italien des Infrastructures et des Transports, M. Mario Ciaccia. Ce protocole avait fixé comme objectif de créer des sociétés mixtes algéro-italiennes pour la réalisation de 100.000 logements publics avec les équipements d'accompagnement. Le secrétaire général du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme M.Ali Boularès a estimé, lors de cette rencontre, que le nombre d'entreprises participantes prouve l'intérêt particulier que porte les Italiens pour l'investissement en Algérie. Il a rappelé que l'Algérie avait besoin de renforcer ses capacités de réalisation qui ne dépassent pas actuellement les 80.000 logements/an, alors que le plan de charge à réaliser est "énorme" avec 800.000 logements à lancer. "Nous avons besoin de renfoncer nos moyens de production, mais cela se fera à travers un partenariat qui permet de transférer les techniques et procédés modernes de construction, de créer de l'emploi pour les jeunes algériens, et de les former", a-t-il affirmé. Il a également expliqué que le management des joint-ventures qui seront créées sera confié aux Italiens, même si le capital sera réparti selon la règle 51/49%. Les Italiens peuvent aussi jouir de plusieurs facilitations grâce à ce type de partenariats, notamment l'accès directement aux marchés de gré à gré, l'exonération des droits de douanes lors de l'importation des équipements, selon le SG. M. Boularès a aussi souligné que le climat d'affaires en Algérie reste favorable à l'investissement étranger en dépit des derniers évènements, un constat affirmé par l'ambassadeur d'Italie en Algérie, M. Michele Giacomelli. "L'Algérie qui a montré qu'elle ne peut accepter, en aucun cas, de négocier sa souveraineté, met tous les moyens nécessaires pour garantir les conditions de sécurité nécessaires pour le travail des entreprises étrangères", a soutenu M. Boularès. De son coté, le vice ministre italien des Infrastructures et des Transports, M. Mario Ciaccia a mis l'accent sur l'impératif de passer à l'action, affichant son souhait de voir les chantiers lancés dans les plus brefs délais. Exposant la valeur ajoutée de ce partenariat, il a souligné que les entreprises de construction italiennes, même si elles sont tenues à réaliser vite, veulent construire un ensemble harmonieux dans leurs projets en Algérie en donnant une image plus belle sur le plan architectural. Selon lui, la "forte" présence des entreprises italiennes dans cette rencontre est poussée par une "profonde croyance" en Algérie et à ce partenariat. "Nous croyons que notre croissance passe par la votre, et que votre développement passe par le notre", a-t-il ajouté. "Nous sommes ici pour rester. Nous souhaitons mettre en oeuvre rapidement notre protocole de partenariat avec les entreprises italiennes qui espèrent revenir avec des accords dans les bagages", a-t-il conclu. Une société mixte algéro-italienne dans le domaine de l'industrie de logements a été déjà créée. Implantée à la zone industrielle d'El Harrach (Alger), cette entreprise est en mesure de réaliser 2.000 logements par an en usine, avant de les monter sur chantier.