Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a estimé mardi à Constantine, qu'''il est désormais vital d'intégrer le label made in Algéria'' au lieu et place des ''made in ailleurs'' que décline le consommateur, appelé à un sursaut de fierté, dans la perspective du défi que relève le gouvernement pour le redressement de l'industrie nationale''. S'exprimant lors de la rencontre régionale sur la production industrielle nationale organisée à Constantine, M. Sidi Saïd a estimé que le consommateur constitue ''un maillon fort dans l'équation de la relance industrielle et économique que l'Algérie compte accomplir en mettant en œuvre tous les moyens essentiels et indispensables''. Il a dans ce contexte, souligné '' l'importance d'une ferme coopération et coordination entre le consommateur, le producteur, le syndicaliste et le gouvernement'', pour faire aboutir ce chantier de ''re-fédération des tribus de l'industrie nationale''. La mise sur rail de l'industrie nationale, devra permettre à l'Algérie de créer ''3 millions de postes de travail d'ici à 5 ans'', a souligné le SG de la centrale syndicale, faisant part de l'importance de ce ''défi'' qui devra permettre à l'Algérie de devenir une ''puissance économique régionale et mondiale''. Rappelant les difficultés ''énormes'' que vivent les entreprises publique ou privées sur les plans financier, bancaire, réglementaire'', le même responsable a insisté sur l'urgence de lever ''les discriminations que séparent secteur public et le secteur privé''. Il a dans ce contexte souligné que l'UGTA ''ne fera pas de différence entre ces deux catégories d'entreprises d'autant plus qu'elles participent dans la production, la création de l'emploi et des richesses''. Le SG de l'UGTA a appelé à ''conjuguer les efforts pour faire une place à l'Algérie dans l'échiquier mondiale''. Il a également appelé les différentes parties à ''reprendre l'exemple de ce qui a été vécu par l'Algérie dans le domaine économique et industriel, pour capitaliser le savoir-faire et mieux faire". Soulignant l'importance du rôle de la presse dans la réussite du processus de relance industrielle, le même responsable a appelé les médias à soutenir ce projet qui consolidera les fondements de la souveraineté nationale, affirmant que l'industrie est le moteur de la relance économique algérienne. Pour sa part, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'Investissement, Cherif Rahmani, a pris la parole pour mettre l'accent sur l'urgence de hisser le taux de croissance de la production industrielle, actuellement estimé à 0.8% à des niveaux supérieurs''. Ce taux jugé ''faible'', ne reflète nullement les capacités et les compétences disponibles, insuffisamment exploitées, elles constituent une force à rassembler et à organiser pour la mettre au service de la relance industrielle, a encore souligné le ministre. Faisant part du coût élevé des importations (46 milliards de dollars dont 16 milliards de dollars pour les équipements industriels, le ministre a insisté sur l'urgence d'équilibrer la balance qui ne cesse de mettre l'économie nationale à rude épreuve. Près de 800 opérateurs économiques de 16 wilayas de l'est ont pris part à cette rencontre régionale à laquelle a participé également le représentant de la confédération des industriels et du patronat algérien (CIPA). Des débats ayant trait aux contraintes rencontrées sur le terrain par les opérateurs économique ont été animés à l'issue de cette rencontre régionale, a-t-on noté.