Le sélectionneur national Vahid Halilhodzic a déclaré qu'il assumait la responsabilité de l'échec contre la Tunisie (1-0), mardi dernier à Rustenburg pour le compte du premier match (Gr D) des Verts en Coupe d'Afrique des Nations CAN 2013 en Afrique du Sud (19 janvier-10 février). "Dites que c'est la faute à Vahid comme ça cela va arranger tout le monde", a répété ironiquement et à plusieurs reprises le coach national qui a montré des signes évidents d'énervement pour justifier l'échec du match contre les Tunisiens lors de la conférence de presse qu'il a tenue jeudi à la salle de conférences du Bafokeng Stadium de Rustenburg. Halilhodzic avec sa "coutumière" arrogance envers la presse nationale est resté très évasif dans ses réponses, tentant assez difficilement de justifier ses choix tactiques ou imputant l'échec face à la Tunisie à la "malchance" et au "manque de réussite" des attaquants algériens. "Nous avons dominé avec ce choix tactique, en se créant de multiples occasions de scorer, qui aurait pu prédire que nous aurions pu faire mieux avec un autre dispositif", rétorquera le patron des Verts très irrité lorsqu'il est question de remettre en cause ses choix tactiques. Il indiquera qu'il était conscient que cette défaite "cruelle" a fait "très mal", et que lui tout comme les joueurs l'ont très mal vécue. Il aura une pensée pour les supporters algériens, dont des milliers se sont sacrifiés en effectuant le déplacement en Afrique du Sud. "Je sais que ça fait très mal de perdre de la sorte, les joueurs, moi, les supporters ont tous été déçus, mais il faut oublier. La vie continue et il faut songer aux deux autres matches qui nous restent que l'on doit gagner coûte que coûte". Halilhodzic reprochera dans la foulée à la presse nationale d'avoir mis une certaine pression sur l'équipe en annonçant que l'Algérie peut remporter la Coupe d'Afrique. "Vous avez laissé penser que l'équipe peut remporter le trophée. Cela a créé une euphorie au sein de la population et mis une pression sur l'équipe. Ce n'est pas infondé mais c'est superficiel. Mais il faut pas oublier aussi que j'ai déclaré que nous pouvons aussi être éliminés au premier tour et cela ne sera pas une surprise", a-t-il réagit. Abordant le prochain match contre le Togo qui passe impérativement par une victoire, Halilhodzic relèvera la difficulté de la tâche. "Nous sommes aujourd'hui dos au mur et nous devons impérativement réaliser 2 victoires pour passer au second tour. Mais ce sera très difficile face à une bonne équipe togolaise qui a fait un excellent match contre la Côte d'ivoire. Elle ne méritait pas de perdre d'ailleurs", a indiqué le patron des Verts qui s'est déclaré "surpris" par la vivacité et le physique des joueurs togolais. Le coach national a indiqué que l'ambiance au sein de l'équipe nationale est au beau fixe et chaque joueur est déjà concentré sur le prochain match qu'il faudra aborder avec une grande détermination. "Les joueurs ont oublié l'échec contre la Tunisie et il y a une bonne ambiance dans le travail. La séance d'entraînement effectué hier m'a conforté dans mon jugement. Les joueurs pensent maintenant au match contre le Togo qu'il faut gagner si nous voulons espérer encore rester ici", a-t-il souligné. Sans annoncer de grands chamboulements dans sa formation ou donner le moindre indice sur la composante qui affrontera le Togo, le sélectionneur national a, à 48h du match, laissé entendre qu'il y aura "peut-être" des changements et qu'il prendra plus de risques offensifs comparativement à la précédente rencontre. "Peut-être qu'il y aura des changements et cela passe par plus de risques offensifs", a indiqué le coach qui, pour de nombreux spécialistes, devrait "oser" davantage et utiliser le potentiel offensif dont il dispose s'il veut passer l'écueil togolais.