ABEBA - Le renforcement de la lutte contre le terrorisme et la coopération entre les services de renseignement en Afrique figurent parmi les principales recommandations que le Conseil exécutif de l'Union africaine (UA), est appelé à soumettre au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, a-t-on appris jeudi à Addis-Abeba auprès de l'UA. La situation au Mali et la prise d'otages suite à l'attaque terroriste ayant ciblé le site gazier de Tiguentourine à In Amenas par un groupe terroriste, ont motivé cette démarche, a-t-on expliqué auprès de l'UA, d'autant plus que ce groupe terroriste était constitué d'individus de différentes nationalités. Parmi les mesures à prendre, il y a d'abord l'entraînement de forces supplémentaires dans le but de juguler le phénomène du terrorisme, en plus de la mise en place d'un arsenal juridique renforcé et l'intensification des échanges d'informations entre les différents pays du continent, a-t-on encore affirmé. En ce sens, le renforcement du pouvoir juridique et notamment l'échange d'informations sont "déterminants" et doivent passer par une "résolution politique des Etats africains", a-t-on ajouté. Le Commissariat de l'UA à la paix et à la sécurité que préside l'Algérien Ramtane Lamamra, a considéré pour sa part que le phénomène du terrorisme est "désormais multinational d'où la nécessité pour l'Afrique de réagir". Dans le même sillage, le renforcement de la coopération au niveau du continent est devenu "impératif" dans ce domaine, a-t-on indiqué auprès de la Commission de l'UA que préside Mme Nkosazana Dlamini Zuma, laquelle a fait part de ses "préoccupations face à la montée du terrorisme dans la région sahélo-saharienne". Les travaux de la 22ème session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) qui ont débuté jeudi à Addis-Abeba, se poursuivent à huis clos, alors que la 20ème Conférence des chef d'Etat et de gouvernement est prévu les 27 et 28 janvier, rappelle-t-on.