Vingt et une personnes, accusées d'être impliquées dans les violences ayant fait 74 morts l'an dernier après un match de football à Port-Saïd (nord-est), ont été condamnées à mort samedi par la justice égyptienne. Ces incidents s'étaient produits en févier 2012 à l'intérieur du stade Port-Saïd, où des violences avaient éclaté après un match entre les deux clubs égyptiens Al-Masry et Al-Ahly. Vingt et une personnes accusées d'être impliquées dans ces violences ont été condamnées à mort lors de l'audience qui s'est déroulée au Caire. Le verdict a été accueilli par les cris de joie et les youyous des membres des familles des victimes. Outre la peine capitale, le président du tribunal a fixé au 9 mars le verdict pour les 52 autres accusés, dont 9 policiers, jugés depuis avril pour leur responsabilité présumée dans ces violences. Après l'annonce du verdict, des violences ont éclaté à Port-Saïd entre les forces de sécurité et des proches des condamnés qui avaient tenté d'envahir leur prison. Des témoins, cités par des médias, ont indiqué que des assaillants inconnus ont ouvert le feu en direction de la police qui a riposté avec du gaz lacrymogène. Des blindés ont été déployés pour disperser les contestataires alors que des violences ont éclaté dans des rues proches de la prison, et les commerces ont fermé. La justice a affirmé avoir transmis son verdict au mufti d'Egypte, qui est habilité à autoriser les condamnations à mort.