L'Algérie a appelé, par la voix du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, la communauté internationale et les Nations Unies à poursuivre les efforts en faveur d'une solution politique de la crise en Syrie et à faire prévaloir la logique du dialogue sur celle de la guerre. Intervenant devant les participants à la conférence humanitaire internationale de haut niveau des donateurs de la Syrie, organisée au Koweït, M. Bensalah a souligné que l'Algérie "appelle les parties syriennes à assumer leurs responsabilités pour mettre fin à l'effusion de sang du peuple syrien et aux hostilités". M. Bensalah a ajouté que la poursuite du conflit en Syrie "aggravera davantage la crise humanitaire, ce qui exige de nous un travail sérieux afin d'y remédier", en trouvant une solution politique rapide à cette tragédie qui a divisé la société syrienne". "Depuis le déclenchement de cette crise, l'Algérie en sa qualité de pays membre du comité arabe chargé du dossier syrien, n'a pas cessé d'appeler les parties concernées à adhérer à un processus à même de garantir la satisfaction des revendications légitimes du peuple syrien, d'arrêter l'effusion de sang et d'éviter à la région le danger d'une intervention étrangère", a-t-il ajouté. Dans ce contexte, M. Bensalah a réitéré le soutien de l'Algérie au représentant de l'ONU et de la Ligue arabe, M. Lakhdar Brahimi, dont les efforts constituent "une véritable opportunité pour instaurer un cessez le feu et parvenir à une entente nationale tant escomptée par le peuple syrien". Il a en outre affirmé que l'Algérie "encourage toutes les parties syriennes à relever ce défi que l'histoire leur retiendra et grâce auquel des millions de réfugiés pourront retourner chez eux et jouir d'une vie paisible et stable". Il a, d'autre part, ajouté que la hausse du nombre de Syriens qui ont besoin d'une aide humanitaire urgente "représente une source de préoccupation pour la communauté internationale", notamment eu égard à la "difficulté de satisfaire leurs besoins essentiels, en raison du manque de financement et des conditions difficiles particulièrement en hiver". M. Bensalah a affirmé dans ce sens que l'Algérie "n'a pas manqué à son devoir en accueillant 18.000 syriens tout en garantissant les conditions d'hébergement et l'inscription de leurs enfants dans les écoles et les universités algériennes". Il a ajouté que "partant de sa conviction du devoir de solidarité fraternelle avec nos frères syriens, l'Algérie réaffirme aujourd'hui son engagement à contribuer aux efforts de la communauté internationale visant à prendre en charge les situations humanitaires urgentes et alléger les souffrances des réfugiés syriens". M. Bensalah a souligné "l'aggravation" des conditions des réfugiés syriens en raison de la persistance d'une "crise où la logique des armes a prévalu causant la mort de milliers de personnes et la destruction des infrastructures et des sites archéologiques et historiques". Affirmant que la relance, par l'Algérie, de cette "importante" initiative (la conférence humanitaire internationale de haut niveau des donateurs de la Syrie), M. Bensalah a estimé qu'elle constituait également "un message fort de solidarité de la communauté internationale avec le peuple syrien qui intervient au lendemain de la réunion du Conseil de la Ligue arabe au cours de laquelle l'Algérie avait souligné la nécessité pour l'organisation panarabe d'assumer son rôle concernant la crise humanitaire en Syrie". M. Bensalah a enfin souligné que l'Algérie "réitère sa solidarité au peuple syrien frère dans ces conditions difficiles et affirme sa détermination à oeuvrer avec toutes les bonnes volontés pour mettre fin à cette tragédie et ouvrir des horizons prometteurs pour ce pays et son peuple". Une soixantaine de pays et 13 organisations onusiennes spécialisées dans les affaires humanitaires et les refugiés participent à la conférence organisée sous le parrainage des Nations unies.