Le président Barack Obama a prononcé mardi soir devant le Congrès son discours à la nation dans lequel il a mis l'accent essentiellement sur la relance économique, la lutte mondiale contre le terrorisme ainsi que la question de l'immigration et le problème des armes à feu qui a particulièrement endeuillé les Etats-Unis ces derniers mois. Dans ce discours annuel sur l'état de l'Union, le premier de son second mandat présidentiel, le chef de la Maison-Blanche a souligné que si Al-Qaida était devenue ''l'ombre d'elle-même'', de différentes branches de cette organisation terroriste et des groupes extrémistes ''ont émergé de la péninsule arabique jusqu'à l'Afrique''. Pour le président de la première puissance mondiale, il n'y a aucun doute que ''la menace posée par ces groupes terroristes est en train d'évoluer''. Néanmoins, a-t-il fait savoir, contrairement à l'Afghanistan, il ne s'agit plus pour les Etats-Unis d'engager son armée pour aller combattre les terroristes dans d'autres pays mais de miser plutôt sur la coopération avec les pays concernés. ''Pour répondre à cette menace terroriste, nous n'avons pas besoin d'envoyer des dizaines de milliers de nos fils et de nos filles à l'étranger, ou d'occuper d'autres pays'', a-t-il affirmé. Au lieu de cela, a-t-il poursuivi, les Etats-Unis ''doivent aider les pays comme le Yémen, la Libye et la Somalie à assurer leur propre sécurité, et appuyer les alliés qui luttent contre les terroristes comme c'est le cas au Mali''. Cependant, a-t-il précisé, ''lorsque la situation l'exigera, les Etats-Unis continueraient, à travers un éventail de capacités, à agir directement contre ces terroristes qui posent la plus grande menace pour les Américains''. En allusion à l'affrontement entre la Maison-Blanche et le Congrès quant à la légalité des opérations secrètes d'utilisation de drones contre des citoyens américains soupçonnés de terrorisme tel le cas de l'imam américano-yéménite Anwar al-Aulaqi tué en 2011, M. Obama a laissé entendre que la lutte contre le terrorisme devrait être menée tout en se conformant à certaines valeurs. Face à certains parlementaires dubitatifs, le président américain assura que son gouvernement ''a travaillé sans relâche pour forger un cadre politique et juridique guidant les opérations antiterroristes''. De surcroît, il s'est engagé qu'il allait continuer de travailler avec le Congrès pour s'assurer que non seulement le ciblage, la détention et la poursuite des terroristes resteraient conformes aux lois américaines mais que toutes les opérations anti-terroristes soient présentées d'une manière ''plus transparente au peuple américain et au monde entier''.