Le ministre britannique chargé de la planification, M. Nick Boles, a exprimé mercredi sa préoccupation à propos de l'impact de l'immigration en provenance d'ex-pays de l'Est sur les secteurs du logement et des services publics, à partir de 2014. Les ressortissants de la Roumanie et de la Bulgarie auront le droit, en vertu des accords de l'UE, d'entrer librement au Royaume-Uni dès le 1er janvier 2014. M. Boles a déclaré au magazine Spectator que le précédent gouvernement travailliste a fait preuve d'une "profonde complaisance" à l'égard de la question, lorsque des restrictions d'immigration semblables avaient été levées sur la Pologne et les autres pays de l'Est en 2004, avec pour conséquence, a-t-il dit, un nombre d'immigrés plus important que prévu, affluant au Royaume Uni. Selon lui, 1,7 million de ressortissants de pays de l'Est se sont installés en Grande Bretagne au cours de la dernière décennie. "Nous aurions dû être plus inquiets, à cette époque sur la pression exercée sur le logement et les autres services publics, par la dernière vague d'immigration. On s'est retrouvé dans une situation très, très difficile", a ajouté le ministre. Par ailleurs, des députés conservateurs ont posé des questions à plusieurs reprisses au gouvernement pour avoir des estimations officielles de l'immigration attendue de la Roumanie et de la Bulgarie avec la levée des restrictions. Philip Hollobone a affirmé que "c'est de la folie d'ouvrir nos frontières à 29 millions de personnes alors que n'avons absolument aucune idée du nombre de ceux qui vont venir dans ce pays". Un autre conservateur, John Baron, s'est demandé si "nos services publics peuvent faire face à toute hausse de l'immigration d'autant que le salaire minimum en Grande Bretagne est +cinq à six fois+ plus élevé qu'en Bulgarie ou en Roumanie". Pour le parti des indépendantistes (UKIP), la Grande Bretagne doit se préparer à affronter un "raz de marée" sans précédent de l'immigration, depuis qu'elle a ouvert ses portes à l'Europe. UKIP met en garde contre les "terribles conditions socio-économiques" qui vont résulter de l'entrée de ces deux nouveaux Etats membres.