Les libéraux démocrates veulent se replacer sur l'échiquier politique au Royaume-Uni en se démarquant de leurs partenaires au pouvoir les Conservateurs, dans la perspective des prochaines élections générales. Le leader du parti et vice-Premier ministre, Nick Clegg est davantage sous pression pour définir un "net décrochage" de son parti par rapport aux Conservateurs, et affirmer sa politique, restée longtemps à l'ombre de celle de ses partenaires au sein de la Coalition. Il s'agit pour le désormais quatrième parti au Royaume-Uni après l'avancée remarquable du parti pour l'indépendance (UKIP), de faire taire ceux qui prétendent que pour les "Lib dem", le déclin est "irrémédiable". "Bien que battus lors des élections régionales, les libéraux démocrates s'attachent à défendre leur bilan et se relancer dans la perspective des élections de 2015 et personne ne peut prédire comment cela va se jouer", soutiennent les analystes. Le leader du parti et vice Premier ministre Nick Clegg, dévoilera lundi sa nouvelle stratégie dans un discours intitulé : "Gouverner la Grande-Bretagne à partir du centre, construire une économie plus forte dans une société plus juste", qui sera prononcé a l'occasion de son cinquième anniversaire en tant que chef de file des Lib Dem. Ce message sera le thème central utilisé par son parti d'ici jusqu'à la prochaine élection. Les libéraux démocrates ont évolué à l'ombre des Conservateurs depuis mai 2010, mais n'ont pu mettre en pratique leur politique, notamment sur des questions essentielles comme l'Europe et l'immigration. Ils souhaitent, à deux ans du lancement officiel de la campagne électorale, prendre leurs distances de leurs partenaires au pouvoir pour mieux s'exprimer. La Coalition entre Conservateurs et Libéraux démocrates au sein du gouvernement britannique a maintenu "vaille que vaille" son unité contre durant une année 2012 parsemée d'embûches. Des divergences sont apparues au grand jour ces dernières semaines entre Conservateurs et libéraux démocrates au sein du gouvernement de la Coalition faisant dire aux analystes qu'il devient plus difficile de comprendre comment cette Coalition pourra tenir jusqu'à 2015. Les questions politiques et économiques qui ont présenté de nombreux points de divergences depuis la mise sur pied de la coalition en 2010, sont maintenant en train d'émerger au grand jour. Les domaines de l'énergie, de l'immigration, de la politique européenne, du redécoupage des limites des circonscriptions électorales, montrent l'étendue des désaccords entre Conservateurs et libéraux démocrates. Selon le dernier sondage Comres, les libéraux démocrates obtiennent 9% des intentions de vote, derrière les Travaillistes (39%), les Conservateurs (28%) et le parti pour l'indépendance du Royaume Uni (14%).