La reconduite du mouvement de grève par le Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères (SAPAE), constitue "un revirement de dernière minute" et "suscite toutes les interrogations", a indiqué mercredi l'administration du ministère des Affaires étrangères (MAE). "La reconduite du mouvement de grève, en dépit d'un courrier officiel émanant du bureau exécutif du syndicat qui annonçait mardi à midi, que le syndicat +a jugé sage et responsable de ne pas reconduire le débrayage lancé le 10 février pour une durée de 3 jours+, constitue un revirement de dernière minute et suscite toutes les interrogations", a indiqué l'APS une source de l'administration du MAE. Cette dernière confirme avoir "œuvré à la poursuite du dialogue" avec le partenaire social, rappelant avoir "tenu dimanche dernier une réunion complémentaire à celle de jeudi dernier avec les membres du bureau du syndicat, au cours de laquelle, elle a précisé que la porte du dialogue n'était pas fermée". Concernant la titularisation des agents contractuels, l'administration a précisé qu'elle "œuvrera à la régularisation progressive", conformément aux textes réglementaires, d'au moins 108 agents contractuels. S'agissant de la bourse d'études à l'étranger, les enfants des agents diplomatiques et consulaires, qui ont obtenu le baccalauréat durant l'année de rappel de leurs parents à l'administration centrale, bénéficieront des dispositions de l'article 05 du décret présidentiel N03, daté du 11 septembre 2003. Le SAPAE, a précisé l'administration du MAE, ne représente que les seuls employés des corps communs et ce sont ces derniers qui sont en grève. Les agents diplomatiques et les cadres du ministère ne sont pas, pour leur part, concernés par ce mouvement de grève. Le taux de participation à la grève avait été évalué par l'administration du MAE, , à "seulement à 10% de tout le personnel". Selon elle, le travail "fonctionne normalement, mis à part certains obstacles dressés par les grévistes qui entravent l'accès des usagers au service de l'état civil". L'administration du MAE avait expliqué, qu'en "raison du non-respect des grévistes des lois et des règles régissant le droit à la grève et les entraves à la continuité du service public, en ce qui concerne l'accès au service de l'état civil", l'administration a saisi la justice, dans le cadre d'une procédure en référé. Le SAPAE a réclamé, entre autres, la régularisation du salaire et prime de rendement, l'organisation du mouvement diplomatique et consulaire, la transparence de la nomination des cadres à la centrale et à l'étranger, la bourse au profit des enfants des agents du MAE et la titularisation des agents contractuels.