Le Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères (Sapae) a opté, hier, pour la poursuite de son mouvement de grève de trois jours renouvelables “jusqu'à la satisfaction de ses revendications", alors que l'administration a décidé de recourir à la justice. L'administration du MAE a expliqué, dans une déclaration à l'APS, qu'“en raison du non-respect des grévistes des lois et des règles régissant le droit à la grève et leur recours à certains obstacles", cette question vient d'être soumise à la justice. L'administration a tenu, a-t-on ajouté, le 10 février dernier, une réunion complémentaire à celle du 7 février, avec les membres du bureau du syndicat, au cours de laquelle, a-t-on indiqué, elle avait affirmé que “la porte du dialogue n'est pas fermée et que l'étude des revendications est toujours en cours, de concert avec les autres instances compétentes". Réunis en assemblée générale pour l'évaluation des trois jours de grève, entamée dimanche, les travailleurs ont décidé de maintenir leur mouvement de protestation après avoir enregistré une fin de “non-recevoir" de la part de l'administration, selon des responsables du Sapae. “Après avoir constaté le refus de l'administration de prendre en charge nos revendications, en se contentant uniquement de donner des promesses verbales, il a été décidé de renouveler les trois jours de grève", a déclaré à l'APS, la secrétaire générale de ce syndicat, Mme Fatiha Souici, à l'issue de l'assemblée générale. Le syndicat réclame, entre autres, la régularisation du salaire et prime de rendement, l'organisation du mouvement diplomatique et consulaire, la transparence de la nomination des cadres à la centrale et à l'étranger, la bourse au profit des enfants des agents du MAE et la titularisation des agents contractuels. Sur ce dernier point, l'administration a fait part de son intention de “titulariser au moins 108 agents".