Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, Cherif Rahmani a affirmé mardi à Alger la volonté de l'Etat de développer l'industrie mécanique en Algérie par l'encouragement de émergence d'un réseau national de sous-traitance et d'une filière automobile. ‘‘L'Agence Nationale du développement des PME (ANDPME) a été chargée, avec l'aide du constructeur automobile français Renault, partenaire de l'Algérie pour le montage de véhicules Renault à Oued Tlélat (Oran), de créer un fonds pour soutenir les sous-traitants nationaux dans le développement de leurs activité'‘, a indiqué le ministre. Cette agence ouvrira également un guichet unique pour promouvoir l'industrie automobile, a-t-il ajouté en marge d'une journée nationale sur la sous-traitance industrielle. L'industrie mécanique en Algérie sera développée notamment par l'implantation d'une usine de montage de véhicules Renault à Oued Tlélat (Oran), la production à Rouïba (Alger) de camions et de bus sous le label Daimler, de véhicules légers utilitaires sous la marque Daimler à Tiaret ainsi que la fabrication à Sidi Bel Abbès par la société algéro-finlandaise (CMA-Sampo) de moissonneuses batteuses, a rappelé le ministre. M. Rahmani a souligné que le marché de la sous-traitance industrielle ‘‘est important'‘ étant donné que ses ‘‘grands donneurs d'ordre'‘ sont notamment les compagnies nationales Sonatrach qui consacre 80 milliards de DA pour la fourniture de pièces de rechange, Sonelgaz (20 MDS de DA) et les cimenteries (40 MDS de DA). Le développement de l'industrie mécanique et de la filière automobile en Algérie permettra l'émergence d'un réseau local de sous-traitants qui fourniront à ces donneurs d'ordres des pièces de rechange notamment électriques et électroniques, a-t-il avancé. Pour sa part, le directeur des achats auprès de Renault, Patrick Leclair a indiqué qu'au démarrage du projet de montage de véhicules Renault en Algérie et dans la phase qui va suivre cette étape, certains types de pièces notamment de câblage, de filtrage et de plastique sont nécessaires. Entre 5 jusqu'a 8 sous-traitants seront appelés à fournir ces pièces. ‘‘Au fur et à mesure que nous intégrons le plan carrosserie, nous souhaitons localiser assez de sous-traitants et les aider à se mettre à niveau en collaboration avec le ministère de l'Industrie'‘, a-t-il dit. Pour cet objectif, l'équipe de Renault et des responsables du ministère et de la SNVI effectueront une visite à prés de 30 PME, dont certaines sont prêtes à démarrer rapidement, alors que d'autres ont besoin de mise à niveau, a-t-il précisé. Selon ce directeur, le taux d'intégration locale sera de 20% au début du projet avec la perspective d'arriver progressivement à 40% et plus à terme. ‘‘C'est une question de temps, l'industrie se bâtit sur la durée'‘, a souligné M. Leclair. Interrogé sur le prix de la voiture Renault qui sortira de l'usine de Oued Tlélat en novembre 2014, il a précisé qu'il devrait être au même niveau que le prix du véhicule importé.