Le Premier ministre démissionnaire, Hamadi Jebali, a refusé d'être reconduit à la tête du gouvernement tunisien, a annoncé jeudi le parti Ennahda dont il fait partie. "Ennahda annonce que Hamadi Jebali s'est excusé de ne pouvoir accepter son offre d'être le candidat du parti au poste de chef du gouvernement", a indiqué la formation politique qui continue de présenter M. Jebali comme son secrétaire général. Le parti indique dans un communiqué qu'il "est en train de procéder à des consultations en interne et avec ses partenaires pour présenter au président de la République le nom d'un successeur de M. Jebali avant la fin de la semaine". Il a salué M. Jebali et l'ensemble de son gouvernement pour "les efforts qu'ils ont fournis dans l'intérêt du pays". M. Jebali a annoncé mardi sa démission, après le rejet par son parti de sa proposition d'un gouvernement apolitique faite le 6 février, le jour de l'assassinat de l'opposant de gauche Chokri Belaïd qui a exacerbé la crise politique en Tunisie. De son côté, le chargé de la communication au mouvement Ennahda, Néjib Gharbi, a indiqué que son parti ne s'est pas encore prononcé sur le choix de son candidat au poste de chef du gouvernement. Quatre noms sont annoncés pour ce poste. Il s'agit de Ali Larayedh, Mohamed Ben Salem, Noureddine Bhiri et Abdellatif Mekki, a précisé Néjib Gharbi. Il a ajouté que le conseil de la Choura se réunira à 18h00 pour se prononcer sur la question. Les quatre candidats d'Ennahdha ont occupé des portefeuilles ministériels au sein du gouvernement démissionnaire présidé par Hamadi Jebali, secrétaire général du mouvement Ennahdha. Il est à rappeler que Hamadi Jebali avait présenté sa démission au président de la République provisoire, Moncef Marzouki, le 19 février 2013.