Les Nations unies ont dénoncé vendredi à Genève la "volatilité" de la situation dans le nord du Mali en proie à des violences des groupes terroristes en faisant état "informations effrayantes" en matière de droits de l'homme. "La situation reste extrêmement volatile", a déclaré à la presse un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke. "Du nord, nous avons entendu des informations effrayantes faisant état de violations des droits de l'homme, de recrutement d'enfants et de violences sexuelles en hausse", a-t-il souligné. "Une évaluation multisectorielle menée par International Medical Corps (une ONG, ndlr) à Tombouctou a confirmé que les violences physiques à l'encontre de la population, la présence d'enfants dans les groupes armés et leurs conséquences psychosociales sont des problèmes graves", rapporte un rapport d'Ocha publié mercredi. Dans son rapport, l'ONU explique que "suite à de nouvelles informations de presse sur des exactions qui auraient été commises par des soldats maliens dans le Nord, le Premier ministre malien Diango Cissoko a déclaré mardi que de telles exactions, si elles étaient prouvées, devaient être punies". Le gouvernement malien a publié le 7 février dernier, une déclaration réaffirmant son engagement à promouvoir les droits de l'homme et à enquêter et punir les violations des droits.