Le poulet, cédé à 160 dinars le kg, connait depuis deux semaines une "dégringolade continue", dans la wilaya de Batna, a-t-on constaté dimanche. En l'espace de deux semaines, les prix du poulet de chair ont enregistré une chute que les professionnels de la filière avicole expliquent par ''l'abondance de l'offre", favorisée par le soutien de l'Etat aux produits entrant dans l'alimentation des poussins. Pour les services agricoles de la wilaya, la chute est due, aussi, à l'apparition de nouveaux investisseurs dans la filière avicole qui sont aujourd'hui au nombre de plus de 2.000 opérateurs. Le cours moyen du poulet vivant, à Batna, a atteint les 130 DA/kg à la ferme, alors que quatre jours auparavant il se situait aux alentours de 160 DA/kg. Le kg de poulet de chair vidé et conditionné est cédé dans les échoppes de la ville à 200 DA, contre un prix oscillant entre 400 et 450 DA il y a seulement quelques jours. Il faut dire qu'au-delà de l'aspect conjoncturel, le secteur avicole a fait preuve jusqu'à présent, dans la wilaya de Batna, d'un ''dynamisme de bon aloi'', considère-t-on à la direction des services agricoles, soulignant l'importance de la production (30% de la production nationale) qui est passée de 30.000 quintaux en 2009 à 200.000 quintaux à la fin de l'exercice 2012. Selon Abdelhakim Tamagoulet, cadre à l'ORAVIE (Groupe avicole de l'Est), à Batna, ce recul des cours des viandes blanches est ''tout simplement le résultat d'une abondance de la production, à un moment où la demande est demeurée faible''. Une faiblesse qui ne devrait pas durer trop longtemps si l'on considère les attroupements qui commencent à se former devant les marchands de volailles du centre-ville de Batna, les consommateurs n'hésitant pas à commander plusieurs poulets. ''C'est une aubaine dont j'entends bien profiter pour constituer ma provision car on n'est pas à l'abri d'un retournement de situation'', déclare Mme Nacira, une ménagère d'une quarantaine d'années. Saïd. A, propriétaire d'un point de vente de poulets vivants au quartier populaire de Bouakal, voit partir comme des petits pains ses poulets qu'il a ramenés d'Ain-Touta. ''Moi, dès lors que j'y trouve mon compte, la baisse du prix ne me dérange pas, au contraire, elle renforce ma clientèle'', avoue ce commerçant.