L'abattoir avicole de Batna est une unité de la société de l'Est, basée à Oum El Bouaghi. A l'origine, elle est tenue de prendre en charge le poulet de chair produit par les éleveurs de la région. Il faut souligner, à ce titre, que la daïra de Aïn Touta, notamment la commune de Ouled Aouf, est une aire où l'on compte de nombreux aviculteurs. En cette période pluvieuse, où les pacages de la région de Batna, à vocation agropastorale, promettent une disponibilité de fourrages, les prix des viandes rouges ont dégringolé à 550 DA/kg, mettant ainsi en péril les viandes blanches, dont le prix oscille entre 180 et 220 DA/kg, selon les points de vente et l'hygiène. L'abattoir de Batna a traversé une période de flottement, aggravée par le stockage des viandes réfrigérées avec la mise en route des chambres froides, lesquelles étaient en panne lors de l'arrivée du nouveau directeur Aïssa Touati, requis par la tutelle régionale à l'effet de redresser la situation et prendre le train du renouveau agricole, prôné par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural pour le prochain quinquennat 2009/2012. Selon le nouveau patron, l'unité aurait repris son activité et abat, en moyenne, 5 000 sujets/jour. Ce qui demeure en deçà des capacités de l'usine qui peut aller jusqu'à 12 000 poulets/jour. Il convient de savoir que cette unité, conçue selon les normes d'abattoirs industriels, est pourvue de toutes les commodités. Toute une chaîne équipée est mise en route, allant de la réception du poulet à son égorgement, son déplumage, puis son éviscération et enfin son conditionnement, soit entier ou par morceaux, enveloppés de cellophane avec prix et poids marqués dessus. Ces conditionnements permettent aux petites bourses d'équilibrer les rations alimentaires. Par ailleurs, la chute des prix du poulet au niveau des marchés ambulatoires (cité Kechida, Bouakal, la gare et Lombarkia…) a mis dans l'embarras l'abattoir qui trouve des difficultés à écouler son produit. Les points de vente préfèrent l'approvisionnement au niveau de ces marchés, mais l'abattage reste illicite, dès lors qu'il n'est pas soumis au contrôle vétérinaire. D'ailleurs, plusieurs saisies de viandes avariées ont été opérées par les services de contrôle. Enfin, notre interlocuteur déclare que ces abattoirs doivent se déployer pour recevoir les productions avicoles des fellahs bénéficiaires de l'aide de l'Etat qui, dans le cadre de la politique du renouveau rural, compte servir poussins et aliments aux aviculteurs, avec une prise en charge commerciale.