Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a affirmé vendredi lors d'un Panel de haut niveau de l'ONU sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), que les droits de l'homme étaient indispensables pour la réalisation des objectifs de réduction de la pauvreté d'ici 2015. ''Les droits de l'homme font partie de l'ADN de l'ONU et appartiennent à chaque individu depuis sa naissance. Tout membre de la famille humaine a le droit de grandir et de développer son plein potentiel dans un environnement sur et durable'', a déclaré M. Ban dans son discours lors de cette réunion. ''Nous savons, grâce à une longue expérience, que la paix, le développement et les droits de l'homme sont inséparables. Les droits humains sont essentiels pour la réalisation des OMD et pour stimuler le développement durable'', a-t-il ajouté. En 2012, M. Ban a établi une équipe de haut niveau de l'ONU chargée de formuler des recommandations pour le calendrier post-2015. L'équipe a recommandé une planification basée sur trois principes fondamentaux, dont les droits de l'homme, l'égalité et la durabilité. En septembre prochain, le président de l'Assemblée générale organisera un évènement spécial sur les OMD afin d'évaluer les progrès et identifier les défis et les manques à combler. ''J'appelle les Etats membres à saisir cette opportunité et j'exhorte toutes les parties prenantes à assurer que les standards et principes internationaux en matière des droits de l'homme servent de guide pour établir les priorités du calendrier post-2015'', a indiqué le Secrétaire général. Adoptés en 2000, les huit (8) objectifs OMD recouvrent de grands enjeux humanitaires qui vont de la réduction de l'extrême pauvreté et de la mortalité infantile, en passant par la lutte contre plusieurs épidémies dont le VIH/sida, l'accès à l'éducation, l'égalité entre les sexes et la mise en £uvre du développement durable. Si l'ONU a fait état de progrès majeurs concernant les OMD relatifs à l'éradication de la pauvreté, l'eau, les bidonvilles et la scolarisation dans le primaire, celui du partenariat global a été plus lent. Ainsi, l'aide publique au développement a diminué pour la première fois depuis de nombreuses années, en raison du ralentissement économique et du climat d'austérité mondial. Dans le domaine commercial, le protectionnisme suscité par la crise économique a eu des incidences négatives sur les exportations provenant des pays en développement, alors que ceux-ci bénéficieraient grandement d'exportations exemptes de taxes et de quotas. L'ONU regrette aussi que les initiatives d'allègement de la dette prennent fin, malgré le fort endettement de nombreux pays, et que les médicaments essentiels restent encore beaucoup trop chers dans les pays en développement.