Le long-métrage de fiction "Yema" de l'Algérienne de Djamila Sahraoui a obtenu, samedi à Ouagadougou, l'Etalon d'argent de Yennenga au Festival panafricain du cinéma et de la et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Le l'Etalon d'or de Yennenga, la plus haute distinction du festival est revenu au Franco-sénégalais Alain Gomis pour "Tey" (Aujourd'hui), alors que le Sénégalais Moussa Touré s'est adjugé le Yennenga de bronze pour son film "La pirogue", déjà primé au 24èmes journées cinématographiques de Carthage (Jcc2012) où il avait obtenu le Tanit d'or. "Yema" a par ailleurs obtenu le Prix de la meilleure image et la mention spéciale du jury de la biennale de Ouagadougou. Déjà primée au Fespaco en 2007 pour son documentaire "Barakat", Djamila Sahraoui a présenté à travers "Yema" un drame familial poignant, proche dans son inspiration de la tragédie grecque, ainsi qu'elle l'a elle-même défini à l'issue de la projection de son film présenté dimanche dernier, en inauguration de la compétition. Réalisé 2012,"Yema" met en scène l'histoire de Ouardia, interprétée par la cinéaste, une mère qui tente de reprendre une vie normale dans une maison isolée dans la campagne après la mort de son fils Tarik, un militaire probablement tué par son frère Ali, dirigeant d'un maquis islamiste. Le film met l'accent sur la souffrance de cette mère qui pour surmonter ses peines, s'occupe de son jardin et d'un petit garçon, orphelin à sa naissance. Vingt longs-métrages étaient en compétition au 23e Fespaco clos samedi.