Le refoulement par le Maroc d'une délégation d'eurodéputés "n'est pas aléatoire et est un revers pour le Parlement européen", a estimé mardi à Strasbourg l'eurodéputé italien et vice-président de l'Intergroupe Sahara occidental, Pino Arlacchi, cité par l'Agence Ansamed. L'eurodéputé, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse de l'Intergroupe, après l'expulsion de 4 de ses pairs, mercredi 6 mars, qui ont été empêchés de se rendre dans les territoires sahraouis occupés, a affirmé que cet incident "n'est pas aléatoire et est un revers au Parlement européen", émettant le vœu que "l'ensemble de l'UE entre en confrontation avec le Maroc". Il a estimé, dans ce cadre, que le Maroc n'est pas un pays qui veut se moderniser, "nous le considérons comme une tyrannie médiévale", a-t-il dit. De son côté, l'eurodéputé italien, Marco Scurria, cité par la même source, a expliqué avoir demandé (la veille), au président du Parlement européen, Martin Schulz, que l'expulsion de quatre députés par le Maroc "ne devait pas passer sous silence et devait être ouvertement condamnée". Il a notamment proposé l'envoi d'une "délégation officielle, dirigée par le président du Parlement sur le terrain pour s'enquérir de la situation au Sahara occidental". La délégation de l'Intergroupe Sahara occidental du Parlement européen, s'était rendue au Maroc pour observer la situation des droits de l'homme, mais a été déclarée persona non grata par les autorités marocaines à son arrivée à l'aéroport de Casablanca.