Onze (11) enfants ont été enlevés et assassinés après avoir subi des abus sexuels entre 2003 et 2013 en Algérie, a indiqué mercredi à Alger le directeur de la police judiciaire auprès de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), le contrôleur de police, Abdelkader Kara Bouhadba. "11 cas d'enlèvement d'enfants, suivis d'abus sexuels et d'assassinats, ont été enregistrés à travers le territoire national entre 2003 et 2013", a déclaré le contrôleur de police Kara Bouhadba lors d'une conférence de presse consacrée aux efforts de la police dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. Il a ajouté que dans "presque toutes ces affaires", le criminel ou l'agresseur était "toujours proche de l'enfant", niant que ces crimes soient l'oeuvre de bandes criminelles "comme avancé par certaines parties qui ont essayé de faire l'amalgame". "Une bande criminelle a ses réseaux et ses spécificités. Elle est dotée d'un chef qui a un plan d'action et qui cherche à atteindre des objectifs, ce qui ne s'applique pas à ces cas", a-t-il expliqué. Pour lui "il ne faut ni s'alarmer, ni diminuer l'ampleur de certains phénomènes criminels", estimant que plusieurs facteurs peuvent expliquer les phénomènes liés à la criminalité. "Nous sommes un pays en plein développement dans tous les domaines. Nous sommes un pays ouvert au monde, qui subit les influences les plus diverses, notamment sur les plans sociologique, culturel et économique. Tous ces facteurs ont une incidence sur la criminalité", a-t-il soutenu. "C'est une question importante qui mérite une approche sérieuse et rigoureuse, nécessitant le concours de spécialistes et d'universitaires pour engager une réflexion", a-t-il dit. Le contrôleur de police, Bouhadba, a indiqué, par ailleurs, que durant l'année 2011, un total de 3.587 enfants ont été victimes de coups et blessures volontaires (CBV), alors qu'en 2012 ce chiffre a légèrement baissé, totalisant 3.463 cas. Pour les abus sexuels et les mauvais traitements, ils étaient respectivement de 1.728 et 628 cas, en 2011, alors qu'en 2012, ils étaient de 1.737 et 470 cas.