En matière d'atteintes aux personnes, 35 512 affaires ont été enregistrées durant le premier semestre de l'année en cours au niveau de la Sûreté nationale dont 24 590 cas ont été résolus. La criminalité urbaine était, hier, le thème de débat du forum du quotidien DKnews avec comme invités trois responsables de la Sûreté nationale et le directeur de l'administration pénitentiaire, Mokhtar Felioune. D'emblée, ce dernier a indiqué que “le phénomène de la criminalité s'est stabilisé ces dernières années grâce au efforts des services de sécurité", soutenant qu'actuellement, seulement 400 mineurs se trouvent dans des centres de détention. Concernant le profil des auteurs des délits, il indique que ce sont généralement des personnes âgées de moins de 30 ans, au niveau scolaire bas et enfants de parents divorcés. Sur la base de ces données, le secteur de la justice a concentré l'essentiel de ses efforts de réinsertion dans la formation et l'amélioration du niveau d'instruction. Une politique qui, selon lui, donne déjà des résultats, puisqu'à la fin du mois de juin 2012, l'administration pénitentiaire a recensé près de 26 000 prisonniers ayant suivi un cursus scolaire dans les différents paliers et 937 réussites à l'examen du baccalauréat. Le commissaire principal, Adelhamid Bouda, de la Police judiciaire, a affirmé, pour sa part, qu'il y a “une absence totale de crime organisé dans le pays qui fait face seulement à une criminalité ordinaire". En matière d'atteintes aux personnes, 35 512 affaires ont été enregistrées durant le premier semestre de l'année en cours au niveau de la Sûreté nationale dont 24 590 cas ont été résolus. Les coups et blessures volontaires (CBV) viennent en tête avec 13 293 affaires. Ce responsable explique cette prédominance de CBV, résultant principalement de rixes sur la voie publique, par “une conjoncture caractérisée par l'anarchie et l'occupation de la voie publique qui constitue le levier de la délinquance". Aux 79 homicides enregistrés durant la même période s'ajoutent 26 580 atteintes aux biens avec une prépondérance des vols à la sauvette (5 580 cas), vol de voiture (1 215 dont 228 récupérées) et vol par effraction. Il a été, par ailleurs, comptabilisé 38 cas de rixes entre bandes rivales en 2012, 4 en 2011 et 6 en 2010. Le commissaire principal, Adelhamid Bouda, estime que les rixes entre bandes rivales sont un phénomène récent dont les meneurs sont des délinquants récidivistes. Le bureau d'analyse criminelle récemment installé par la DGSN servant à orienter l'action de la police a constaté que les réseaux criminels sont constitués d'un taux élevé de mineurs. “La violence est devenue un moyen d'expression. C'est pour cette raison qu'on axe sur la prévention, même si la répression est aussi un moyen de prévention", a enchaîné le chargé de la communication au niveau de la sûreté de wilaya d'Alger, Khaled Kadaoui. “Il faut creuser le fossé entre la grande criminalité et les jeunes délinquants", ajoute ce responsable, affirmant qu'au niveau des 13 sûretés urbaines d'Alger, 386 actions de proximité dans des écoles notamment, ont été menées pendant le premier semestre 2012, 79 semaines d'information et 120 journées d'études, sur un total de plus de 600 actions de proximité engagées par la police au niveau national. Le commissaire de police Rezgui Rachid a lui aussi plaidé en faveur du renforcement des mesures de proximité pour “renforcer la présence de la police partout et être plus proche du citoyen". N. H.