L'eau jaillissant naturellement près de Dreat, un lieu-dit situé à 50 km au nord-est de M'sila, est "source" d'un véritable engouement des M'silis qui s'y rendent chaque semaine par centaines, convaincus de la pureté de cette eau qui procure aussi, dit-on, une sensation de bien-être. Si les citoyens des zones rurales entourant les localités de Hammam Dhalaâ, d'Ouled Mansour et d'Ounnougha n'ont que quelques kilomètres à parcourir pour remplir leurs jerricans, certains autres n'hésitent pas à parcourir de longues distances pour s'en procurer car, assurent des habitants du coin, les vertus thérapeutiques de l'eau de Dreat contribuent à éliminer les calculs rénaux et biliaires. Chaque week-end, le petit village de Dreat est pris d'assaut par des centaines de citoyens venant des quatre coins de la wilaya (mais aussi de plus loin), créant au passage une animation qui n'est pas pour déplaire aux habitants de ce hameau qui peuvent s'adonner à des activités commerciales lucratives. La plupart des citoyens approchés par l'APS affirment être des habitués des lieux. Omar (55 ans) y vient depuis plusieurs années de la wilaya voisine de Bordj Bou Arreridj. "Je connais la valeur de cette eau pure et apprécie les bienfaits qu'elle nous procure, à moi et à ma famille, c'est pourquoi je la préfère à toutes les marques d'eau minérale proposées sur le marché", affirme-t-il. Il reste, selon ce que l'APS a pu recueillir auprès des habitants de Dreat, que ces derniers aspirent à une meilleure exploitation de la source avec, notamment, un "aménagement des lieux" et une "valorisation de la source". Abdelhamid (24 ans), originaire du village étudiant à l'université Ferhat-Abbas de Sétif, évoque même "les opportunités certaines offertes par la source pour promouvoir le tourisme de montagne dans toute la région". Enthousiaste, cet étudiant affirme que la mise en place de "structures touristiques légères, conçues et réalisées en harmonie avec l'environnement, et répondant aux exigences d'un développement durable, aura sûrement un heureux impact sur le désenclavement de cette zone montagneuse", d'autant, soutient-il, que la région du Hodna qui faisait partie du royaume de Massinissa a vu défiler plusieurs civilisations sur ses terres qui englobent des zones humides où viennent régulièrement nicher des oiseaux migrateurs rares, et qui comptent des dizaines de sources d'eau vivifiantes, généreuses et rafraichissantes.