Les mécanismes de réforme et de relance de la Ligue arabe, la crise syrienne, la question palestinienne et le conflit arabo-israélien, ont été les principaux thèmes évoqués à l'ouverture des travaux de la 24ème session ordinaire du sommet arabe mardi à Doha (Qatar), avec la participation du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Dans une allocution à l'ouverture des travaux, le vice-président irakien (l'Irak ayant abrité le dernier sommet), Khodir Moussa Djaâfar al Khizaii, a affirmé que les pays arabes "se doivent de résoudre leurs problèmes entre eux", estimant que les expériences précédentes "ont démontré l'inefficacité des solutions internationales dans ce sens". Il a appelé à ce propos, les pays arabes à "se prémunir des retombées des transactions internationales qui ne veillent pas aux intérêts des peuples arabes" et c'est ce qui implique, a-t-il dit, la création d'un conseil de sécurité arabe comme "réponse pratique face à la négligence internationale". Le responsable irakien a présenté la proposition de son pays quant au transfert à titre provisoire, du Parlement arabe de Damas à Baghdad dans l'attente du retour de la stabilité en Syrie. Khodir Moussa Djaâfar al Khizaii a insisté en outre, sur la nécessité de relancer la proposition portant création d'une conférence de soutien d'Al Qods afin de "réitérer qu'Al Qods Echarif est une partie indissociable des territoires palestiniens", appelant par la même à la tenue d'une conférence arabe des donateurs qui regroupera les pays et organisations arabes, mettra l'accent sur le traitement de la pauvreté dans ces pays en concrétisation de l'un des premiers objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à savoir l'élimination de la pauvreté et de la famine. En matière de lutte antiterroriste, l'Irak suggère la création d'un fonds de soutien et d'aide aux pays arabes dont l'économie est peu développée, en vue d'adopter des mécanismes d'alerte précoce des mouvements extrémistes et de gestion de crises. Evoquant la question palestinienne, l'Emir de l'Etat du Qatar (qui assure la présidence du sommet), Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, a souligné que les pratiques et politiques suivies par Israël "engendreront davantage de tensions dans la région (...) et entraveront le processus de paix". Compte tenu de la gravité de la situation, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani a proposé la tenue d'un mini-sommet au Caire, qui regroupera les directions de Fatah et du Hamas avec l'objectif de "réaliser les intérêts nationaux palestiniens conformément à des actions pratiques et un calendrier bien ficelé". Cette opération consiste en la "formation d'un gouvernement provisoire composée d'indépendants pour superviser les élections législative et présidentielle avant même d'en fixer les dates". Concernant la réforme de l'organisation panarabe, considérée comme l'un des principaux dossiers à l'ordre du jour du sommet, le responsable qatari a affirmé que cette opération "passe impérativement par le définition des priorités du plan d'action de la Ligue arabe et la mise au point de programmes exécutifs précis pour leur réalisation loin de toute bureaucratie outre la création de mécanismes de soutien à l'action arabe".