Une médaille d'ordre de mérite national du degré "Ahid" a été décernée, à titre posthume, lundi à Alger au lieutenant de police Tahar Guettaf, sur décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La cérémonie s'est déroulée au siège de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), en présence de la famille du défunt, laquelle a reçu la médaille d'ordre de mérite des mains du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, et du ministre des Moudjahidine, Cherif Abbès. Le lieutenant Tahar Guettaf est décédé lors d'un acte de bravoure à Batna, lors de la visite d'inspection et de travail que le chef de l'Etat avait effectuée dans cette wilaya en 2007. Le défunt avait empêché un terroriste de perpétrer un attentat kamikaze contre le chef de l'Etat. Dans une allocution prononcée par le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nadtionale, un vibrant et émouvant hommage a été rendu à ce policier, martyr du devoir national. Le général-major a rappelé que le regretté Guettaf avait sacrifié sa vie pour préserver celle des citoyens et du président de la République, alors qu'un kamikaze d'apprêtait à se faire exploser sur la principale avenue de la ville de Batna, en septembre 2007. M. Hamel a également rappelé les qualités morales et les compétences du regretté Guettaf qui s'était sacrifié pour l'Algérie alors qu'il était âgé de 35 ans. La fierté de l'Algérie et de la famille Guettaf La cérémonie qui s'est déroulée en présence de la veuve du regretté Guettaf, ainsi que de son fils, son père et son frère, était marqué par un sentiment de fierté mêlé au chagrin et à la tristesse. Approchée par l'APS, la veuve du regretté, Hanane Brahimi (32 ans) a tenu à remercier le président de la République pour cet acte de reconnaissance, tout en affirmant qu'elle était fière d'être la veuve d'un héros. "Mon défunt époux restera à jamais la fierté de l'Algérie et de la famille Guettaf", a indiqué cette enseignante à l'université de Biskra où elle réside, ajoutant que son fils, Ahmed-Saber (7 ans), est "comblé" par toutes ces marques de sympathie. Ahmed-Saber, au visage angélique et plein d'innocence, a tenu à poser devant les photographes de la presse nationale en exhibant le portrait de son père. "Je suis fier de mon père", a-t-il lancé, devant son grand-père, un octogénaire qui a eu du mal à retenir ses larmes à cause de la forte émotion qu'il éprouve encore pour son fils. Les yeux rouges et larmoyants, il n'a pas pu faire la moindre déclaration à la presse. "Il n'arrive pas à se remettre de la mort de son fils", a indiqué la veuve de Guettaf, laquelle fait montre en revanche de courage et de bravoure.