Accompagné du ministre de la Solidarité nationale et de toutes les autorités civiles et militaires de la wilaya de Biskra, le patron de la DGSN, Ali Tounsi, est venu le premier jour de Ramadhan au cimetière d'Oumache, à 30 km au sud-est de Biskra, se recueillir sur la tombe de Tahar Guettaf dit Lamine, le jeune inspecteur des RG de Biskra tombé au champ d'honneur dans le criminel attentat de Batna et considéré ici comme le sauveur du Président. Effectivement, selon plusieurs témoignages concordants, c'est en mission de remplacement d'un collègue que Tahar s'est trouvé à Batna courant derrière le suspect qu'il a réussi à rattraper et à plaquer par terre au moment où ce terroriste, se sachant pris, faisait exploser la bombe qu'il portait dans un sac de nylon au milieu de la foule agglutinée près du premier point que le Président devait visiter en plein centre-ville de Batna, quelques minutes seulement avant l'arrivée du cortège présidentiel. « Mon fils n'a fait que son devoir », répétait le père du martyr à tous ceux, officiels ou non, qui venaient lui présenter leurs condoléances. S'adressant au père du « chahid du devoir » et à tous les membres de la famille du défunt, Ali Tounsi dira : « Votre fils est notre fils, et à la police comme ailleurs nous en sommes tous très fiers… Il restera à jamais un modèle pour tous les jeunes de son âge, le véritable symbole de l'abnégation et du sacrifice suprême pour la patrie. » Le chef de la sûreté de la wilaya de Biskra annoncera, par ailleurs, que l'Etat reconnaissant a élevé à titre posthume l'inspecteur Tahar Guettaf au rang d'officier de police et que par conséquent sa famille percevra à partir du 1er septembre 2007 le nouveau salaire qui lui est alloué, et ce, jusqu'à la date de la retraite. Pour sa part, Saâd Agoudjil, au nom de la wilaya de Biskra, a remis à la veuve du chahid, une jeune universitaire mère d'un garçon d'un an, le titre d'attribution d'un logement. La prochaine promotion des officiers de police de l'école supérieure de Châteauneuf portera le nom de Tahar Guettaf, apprend-on encore.