La nécessité d'une "approche régionale" entre les pays méditerranéens et ceux du Sahel afin de trouver des "solutions communes" à la problématique du flux migratoire mixte a été soulignée, lundi à Rome, par le président du Conseil italien pour les réfugiés (CIR), Christopher Hein. "La recrudescence du phénomène migratoire mixte nécessite le développement rapide d'une approche régionale pour y faire face", a déclaré M. Hein, à l'issue de sa rencontre avec la délégation algérienne en mission d'étude à Rome, en vue d'échanger les expériences avec l'Italie en matière de protection des migrants. Il a tenu à préciser, dans le même cadre, que l'Algérie et l'Italie sont pour le développement d'une "approche régionale" pour faire face à ce phénomène. Il a expliqué que l'ampleur de ce phénomène nécessitait une "approche internationale", tout en indiquant que beaucoup de migrants quittent leurs pays d'origines, soit pour des raisons socio-économiques ou à cause de la guerre comme c'est la cas au Mali. Le président l'Union des juristes pour la protection des droits humains (UFTDU), Mario Lana, a indiqué, pour sa part, qu'"avec cette approche régionale, la mission d'étude (algérienne) va partager en Italie (...) les procédures pour l'obtention de l'asile, l'intégration et la régularisation avec la possibilité de trouver un travail et d'obtenir un permis de séjour et de conditions d'accueil respectueuses des droits humains et des normes en matière de gestion des flux migratoires mixtes". "Un partage qui veut faire de la coopération régionale le point de démarrage pour mieux comprendre et travailler sur le phénomène", a -t-il souligné. La présidente de la délégation algérienne, membre de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Yasmina Taya a indiqué que son organisme "a opté pour cette approche régionale", tout en tenant compte de certains enjeux auxquels la région est confrontée. Une délégation d'experts juridiques de la CNCPPDH effectue depuis dimanche une mission d'étude en Italie dans le cadre du renforcement de la protection des migrants. Cette mission, troisième du genre, a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs institutionnels en matière de procédures d'asile et de conditions d'accueil, travail et régularisation des immigrés. Elle entre dans le cadre d'un protocole d'entente conclu, en 2010, entre la CNCPPDH et différentes institutions internationales qui sont l'Union européenne, le Conseil italien pour les réfugiés (CIR), l'union des juristes pour la protection des droits humains (UFTDU) et l'Institut autrichien aux droits de l'Homme. Tous ces partenaires ont convenu de l'étude du cas de l'Algérie sur la question des flux migratoires.