Des conventions ont été signées entre le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (TIC) et plusieurs secteurs pour introduire la fibre optique nécessaire à l'Internet à haut débit dans les infrastructures publiques, a annoncé, jeudi à Alger, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi. "Nous avons signé des conventions avec plusieurs ministères pour introduire la fibre optique dans les infrastructures publiques à travers le pays", a-t-il indiqué lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée à l'examen du projet de loi relative au secteur de la Poste et des TIC. Des conventions ont été signées avec le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme et celui du l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, pour doter les cités et les équipements industriels de fibre optique, a-t-il précisé. Des conventions ont également été signées avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour équiper l'ensemble des campus universitaires de fibre optique. M. Benhamadi a, dans ce sens, rappelé qu'Algérie Télécom, l'opérateur national de téléphonie et Internet, vient de bénéficier d'un crédit de 115 milliards de dinars, à taux réduit, pour développer le réseau national de fibre optique, long actuellement de 46.000 km. Une enveloppe additionnelle de 140 milliards de dinars sera allouée au secteur en vertu de la Loi de Finances complémentaire de 2013, a-t-il ajouté. Il a fait savoir, par ailleurs, qu'un câble de fibre optique reliera prochainement Oran à Valence (Espagne), outre celui établie depuis des années entre l'Algérie et Marseille (France). Il est également question, a-t-il relevé, de relier Alger aux régions de l'extrême sud du pays sur une distance de plus de 3000 km dans le but d'y introduire prochainement l'Internet et plus tard la téléphonie de troisième génération (3G). Le ministre a, toutefois, reconnu que l'Algérie accusait "un retard" en matière de TIC, engendré par "un engagement tardif des réformes" et "une décennie noire" durant les années 1990. M. Benhamadi a, par ailleurs, affirmé que "l'Algérie fait partie des rares pays qui ne contrôlent pas le réseau Internet", relevant que "plusieurs Organisations non gouvernementales sont venues le vérifier sur place".