L'Union des journalistes et écrivains sahraouis (UJES) a condamné les restrictions imposées aux journalistes sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental par le Maroc, rapporte samedi l'agence de presse sahraouie (SPS). L'UJES a dénoncé par ailleurs, à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse "les pratiques de répression, d'arrestations arbitraires et de saisies d'articles de presse" qui ont visé des journalistes sahraouis, les dernières en date ayant ciblé des équipes de la télévision sahraouie en train de couvrir les manifestations pacifiques qui se sont déroulées la semaine écoulée dans la ville de Layoune occupée lorsque des éléments des forces marocaines de sécurité ont aggressé le journaliste Mohamed Berkane, et la journaliste Afaf Husseini qui avait perdu connaissance après avoir été piquée d'une seringue. La répression qui s'abat sur les sahraouis ne concerne pas uniquement les journalistes mais aussi les réseaux sociaux et les tentatives de brouillage de la radio nationale sahraouie. Même les journalistes marocains connus pour leur objectivité dans leur manière de couvrir la question sahraouie ne sont pas épargnés par de telles pratiques, citant comme exemple le cas du journaliste marocain Ali Anouzla sujet à des harcèlements et menaces sur son intégrité physique, rapporte SPS. L'UJES rappelle "les efforts déployés par les journalistes sahraouis là où ils se trouvent, pour faire connaître leur cause et dévoiler les souffrances endurées par le peuple sahraoui".