Avec créativité et précision, l'artiste peintre Hassan Drici explore l'univers de l'architecture moderne et traditionnelle dans "Sans titre", sa troisième exposition inaugurée samedi à Alger. A travers trente-six toiles, ce jeune peintre invite le visiteur à partager ses rêves urbains et à se perdre dans le monde vertigineux des bâtiments contemporains comme les gratte-ciel ou de celui typique des constructions locales comme les mosquées, en accordant une attention minutieuse aux formes géométriques. Ces tableaux, semi figuratifs et abstraits, ont été peints à l'huile et la pierre noire, un matériau semblable au fusain, et n'ont pas été titrés "pour laisser une plus grande liberté à l'imagination du visiteur qui peut ainsi les interpréter à sa guise", explique-t-il à l'APS. Exposés en série de deux ou trois toiles pour certains, formant ainsi une variation d'un même thème architectural, ces tableaux ont aussi la particularité d'avoir été encadrés avec finesse par l'artiste lui-même pour qui le travail du cadre est "une continuité de l'œuvre picturale". Hassan Drici explore par ailleurs les contrastes, en ajoutant aux couleurs sombres, dominantes dans ces toiles, des touches légères de couleurs vives, dans un jeu de clair-obscur qui accentue le vertige des formes et la profondeur des perspectives. Né en 1982 à Bouira, Hassan Drici a toujours voulu être architecte, mais les circonstances de la vie ne lui ont pas permis de réaliser son rêve. C'est ainsi qu'il s'inscrit à l'Ecole supérieure des Beaux-arts d'Alger après le baccalauréat où il obtient son diplôme en 2010. L'exposition "Sans titre" de Hassan Drici se poursuit jusqu'au 27 mai avant de se déplacer à la galerie Dar El Kenz (Alger) pour deux semaines.