La réhabilitation du sport scolaire, la promotion de la pratique sportive dans le Sud et la relance du rôle de la formation ont été au centre des préoccupations soulevées par les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) lors du débat, mercredi matin, du rapport préliminaire de l'avant-projet de loi relatif à l'organisation des activités physique et sportive. Les interventions des députés ont fait ressortir la nécessité de réhabiliter le sport scolaire devenu quasi absent, malgré les résultats des recherches et études qui mettent l'accent sur l'importance du sport, au palier primaire, espace privilégié pour la découverte de jeunes talents toutes disciplines sportives confondues. A ce propos, un député a plaidé pour la prise de dispositions par les ministères de la Jeunesse et des sports et de l'Education nationale afin de conférer un cachet obligatoire à l'activité physique dont la supervision doit être confiée à des enseignants spécialisés en vue d'une meilleure orientation scientifique. Evoquant le sport dans le Sud et les différents problèmes qu'il rencontre, les membres de l'APN ont relevé, lors du débat qui a débuté mardi, le manque d'infrastructures sportives. Dans ce contexte, un député s'est interrogé sur la logique de la compagnie Sonatrach qui récolte des bénéfices des richesses des régions du Sud sans pour autant, y investir une partie de ses recettes dans la promotion du sport à travers la réalisation d'infrastructures ou le sponsoring de clubs. Plusieurs clubs, a-t-il encore dit, ont vu leurs espoirs s'effondrer du fait du manque de ressources financières comme c'était le cas pour le club de football de Béni Thour qui a remporté la coupe d'Algérie en 2000 devant le WA Tlemcen (2-1) mais n'a pu réaliser d'autres exploits en raison du manque de financement. Entre autres points soulevés au sein de l'hémicycle, figurent la formation et son adaptation aux besoins du sport national à travers notamment l'organisation de sessions de formation pour les formateurs et la répartition des encadreurs de manière réfléchie et équitable à travers l'ensemble des wilayas du pays. Selon un autre député, le ministère de tutelle se doit de réunir toutes les conditions matérielles et morales au profit des encadreurs afin de leur permettre d'accomplir pleinement leur mission. Le ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Tahmi, doit répondre, lors de la séance de l'après-midi, aux préoccupations des députés. La commission de la jeunesse et des sports du Parlement avait introduit des amendements dans plus de 100 articles et inclus 17 nouveaux articles tout en procédant à la répartition de certaines dispositions contenues dans 12 articles de la loi qui en compte 225.