Une initiative visant à répertorier et à archiver les oeuvres cinématographiques consacrées à la lutte de libération nationale est menée par une équipe de recherche de l'Université d'Oran. "Cette action englobe les films produits avant et après le recouvrement de l'indépendance nationale", a précisé le Professeur Aïssa Rasselma lors d'une journée d'étude sur "la résistance et la guerre de libération dans le cinéma algérien", tenue jeudi à Oran. Ce chercheur, qui dirige le Laboratoire "Répertoire et archivage des films révolutionnaires dans le cinéma algérien", a indiqué par la même occasion que son équipe s'attelle également à l'élaboration d'encyclopédies du cinéma algérien dédié à la thématique révolutionnaire. "Ces initiatives ont pour objectif de recueillir, en vue de les faire connaître, toutes les créations cinématographiques réalisées dans ce même contexte, y compris celles jamais visionnées", a fait valoir le Pr Rasselma. Une dizaine de copies d'oeuvres ont été déjà obtenues auprès des Archives nationales depuis 2011, année de création du Laboratoire compétent de l'Université d'Oran, a-t-il indiqué en citant, entre autres titres, "Les portes du silence", "Le vent des Aurès" et "Hors-la-loi". D'autres démarches ont été entamées auprès du Centre d'archives du cinéma Africain basé en France en vue de l'obtention de copies d'oeuvres mettant en lumière l'atrocité des crimes coloniaux perpétrés à l'encontre du Peuple algérien, a fait savoir le Pr Rasselma. Ce chercheur a annoncé en outre que son Laboratoire a mis sur pied un ciné-club avec des projets de réalisation de courts-métrages sur la glorieuse guerre de libération, sous la direction du Pr Ilyès Boukhmoucha, spécialiste en audiovisuel. Cette journée d'étude organisée à l'Université d'Oran est la première rencontre scientifique du genre à être initiée par ce Laboratoire qui compte quatre équipes thématiques totalisant une quarantaine de chercheurs.