La solution du conflit malien passe par le respect de l'intégrité du pays et l'organisation d'élections présidentielles reflétant la volonté du peuple malien, a déclaré mardi à Alger le président de l'Association France-Algérie, Jean-Pierre Chevènement. "Le processus de réconciliation au Mali doit passer par des élections sur l'ensemble du territoire malien, par le respect de l'intégrité et l'unité du Mali", a souligné M. Chevènement, en marge d'une audience que lui a accordée le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Les élections présidentielles au Mali sont "prévues pour la fin du mois de juillet", a rappelé M. Chevènement, précisant qu'elles concerneront "toutes les régions du pays, dans l'intérêt du Mali et de toute la région". "Au-delà de ces élections, des efforts pour la préservation de la paix doivent être accomplis pour le maintien de la sécurité du pays", a-t-il insisté. Il a souligné, à ce propos, que "les groupes terroristes doivent être isolés et, pour ce faire, la mission des Nation unies sera déployée au Mali au mois de juillet, après le retrait de l'armée française". "L'armée française maintiendra uniquement mille hommes au Mali pour assurer la sécurité des Casques bleus", a précisé M. Chevènement. Abordant le développement du Sahel, le président de l'Association France-Algérie a souligné qu'"il ne peut y avoir de développement durable sans sécurité", notant que le "développement et la sécurité vont de pair". Par ailleurs, M. Chevènement a indiqué que "les moyens de préserver la sécurité en Libye et au Niger" ont également été au centre des entretiens entre lui et M. Medelci. L'ancien ministre français de l'Intérieur a fait savoir, à ce sujet, que la France accordait "un intérêt particulier au maintien de la stabilité au niveau de la bande sahélienne".