La région du Moyen Orient et d'Afrique du Nord (MENA) compte plus de 36 millions de personnes atteintes du diabète, selon le président régional de la fédération internationale du diabète (FID) pour la région Mena Pr Adel Essaid. La prévalence de cette maladie dans la région est appelée à augmenter pour dépasser 72 millions d'ici 2030, a indiqué l'intervenant lors du 6éme forum sur la qualité des soins dans la prise en charge des diabétiques ouvert lundi soir dans la capitale italienne Rome. Pour l'intervenant, cette augmentation dans la propagation du diabète influera indubitablement sur la vie socio-économique des pays de la région. Les pays du Golfe sont les plus exposés à cette maladie, selon la fédération internationale du diabète qui a imputé cette situation aux mutations en cours dans la région depuis la moitié du siècle dernier inhérentes à la découverte du pétrole. Six pays sur les dix que compte la région du Moyen Orient (Bahreïn, Qatar, Koweït, Sultanat d'Oman, l'Arabie Saoudite, les Emirats) enregistrent les taux de diabète les plus élevés. Le taux de 13,3 % enregistré au Qatar en 2010 est passé à plus de 16% en 2013. La maladie s'est vite propagée en Arabie Saoudite passant de 17,8 % durant la même période à 24%. Les Emirats ne sont pas en reste passant de 15,4% à 26% . Cette proportion a atteint chez les sujets âgés de plus de 40 ans dans les pays sus-cités 30% et 40% pour les trentenaires en Arabie Saoudite. La fédération internationale estime les cas non diagnostiqués à 69% en Irak, à 50% en Algérie et en Iran et à 86% en Tunisie. La FID prévoit une forte augmentation de cette maladie dans la région entraînant des coûts de santé élevés pour la région. Parmi les causes de cette maladie, les représentants de la fédération ont souligné l'extension démographique dans la région MENA qui passera de 350 millions d'habitants actuellement à 533 à l'orée 2030. Le diabète est plus répandu dans les zones urbaines des pays de la région MENA que dans zones rurales. Il touche en Tunisie, à titre d'exemple, 9,4 % chez les hommes et 11,7 % chez les femmes. Le Sultanat d'Oman compte 18% de malades et l'Algérie 15,3% . L'obésité vient en tête des facteurs aggravant dans la région atteignant 60% en Iran et 66% dans les pays arabes voisins de ce pays. Pour faire face à cette affection qui sévit dans les pays de la région, la FID affirme la détermination de ses responsables à différents niveaux de lutter pour réduire les taux d'affection. L'Algérie participe à cette rencontre aux côtés de représentants de certains pays d'Europe et d'Amérique latine. La séance de mardi sera axée sur la présentation de l'expérience italienne en matière de suivi électronique des malades, pionnière dans le domaine en comparaison avec les pays qui ont appliqué cette technique (France, USA, Danemark, Algérie) depuis avril 2013.